Les déclarations du Premier ministre Abdelmalek Sellal, hier, en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale, ont surpris l’assistance, d’autant qu’il s’agit du report incessant et problématique de la tenue du Conseil des ministres depuis environ neuf mois.
La tenue du Conseil des ministres reportée aux calendes grecques et les projets de loi en souffrance.
C’est ce qui ressort des propos tenus par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a estimé qu’il n’y avait aucune urgence à faire un Conseil de ministres : « Nul besoin de tenir un Conseil des ministres, le gouvernement gère les affaires normalement»
Bien que le dernier Conseil des ministres remonte à plus de neuf mois, le Premier ministre Abdelmalek Sellal trouve le fait « tout à fait normal » : « Nous n’avons nul besoin de tenir un Conseil des ministres en ce moment, les institutions de l’Etat sont gérées normalement », et ajoute ensuite qu’un certain nombre de projets de loi seront examinés à l’issue du Conseil des ministres ».
Le Premier ministre indique également que le président de la République Abdelaziz Bouteflika est au fait de toutes les questions nationales qui lui sont soumises dans les entrevues quotidiennes avec les membres du gouvernement.
Les déclarations du Premier ministre Abdelmalek Sellal, hier, en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale, ont surpris l’assistance, d’autant qu’il s’agit du report incessant et problématique de la tenue du Conseil des ministres depuis environ neuf mois.
Le Premier ministre indique notamment qu’« il n’est nul besoin de tenir un Conseil des ministres, les affaires du pays sont gérées le plus normalement du monde ». On peut ainsi en déduire que les membres du Parlement bénéficieront d’un prolongement de congé payé puisque aucun projet de loi n’a été entériné par le Conseil des ministres.
Cela veut dire également que les instances de Abdelkader Bensalah et Larbi Ould-Khelifa vont se retrouver dans une situation de mise en congé d’office et que tous les dossiers seront étudiés par les membres du gouvernement chaque mercredi de la semaine. Cela veut dire surtout que Bouteflika, en tant que président en exercice, c’est bien fini ! L’heure est aux impératifs de « pousser » les choses, vaille que vaille, jusqu’à la présidentielle de 2014.
Les institutions de l’Etat fonctionnent normalement, indique le Premier ministre, de même que le président de la République Abdelaziz Bouteflika est parfaitement au fait des questions et des dossiers qu’il étudie quotidiennement à l’issue des entrevues et consultations avec les membres du gouvernement.
Il en est de même pour ce qui est des projets de loi en attente du feu vert du Président Bouteflika pour étre soumis au Conseil des ministres devant se tenir dans les prochains jours.
Le Premier ministre ajoute dans ce sens que « les projets de loi seront étudiés par le Conseil des ministres puis soumis au Parlement pour y être entérinés ».
En réponse à la question posée par les journalistes ayant trait à un éventuel remaniement ministériel, le Premier ministre Sellal a catégoriquement démenti cette rumeur, indiquant dans ce contexte que le remaniement ministériel est une prérogative qui relève du seul président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Les députés de l’opposition considèrent pour la plupart que les déclarations du Premier ministre Abdelmalek Sellal concernant le report incessant de la tenue du Conseil des ministres sont irresponsables, d’autant qu’un certain nombre de dossiers sont en attente parmi lesquels figure la loi de finances complémentaire 2013.
D’autres députés considèrent par contre que les propos du Premier ministre sont en déphasage total avec la réalité : les institutions de l’Etat sont complètement figées, les vacances prolongées des membres du Parlement, la convalescence prolongée du président de la République et enfin le record atteint en matière d’absence de tenue d’un Conseil des ministres.
L’ouverture de la session d’automne du Parlement s’est distinguéepar l’inexistence de projets de loi à débattre ou à valider, à l’exception de la loi portant réglementation de l’activité des avocats qui attend d’être soumise au Conseil de la nation après avoir été validée par l’instance de Ould-Khelifa durant la dernière session de printemps, le tout dans une atmosphère d’expectative quant au retour prochain du président Bouteflika et de la tenue hypothétique d’un Conseil des ministres.