Un important dispositif sécuritaire a empêché les «radiés» du Service national de tenir un rassemblement à Alger. Ils ont été reconduits vers Blida. Les «radiés», un vocable qui désigne les appelés du service national ayant accompli les 18 mois et 6 mois de contrat supplémentaire dans le cadre de la lutte antiterroriste durant les années 90
, réclament des pensions. Ils ont été empêchés hier de tenir un rassemblement devant la gare routière du Caroubler à Alger et reconduits sous escorte à Blida, devant le siège de la 1re Région militaire, a-t-on appris auprès des organisateurs de ce mouvement. La veille déjà, un important dispositif sécuritaire les a empêchés de se regrouper à Alger.«Nous avons opté pour une manifestation à Alger conséquemment au rassemblement que nous avons organisé à Blida, le 7 mars, qui a réuni 6 000 manifestants, mais sans résultat. Nous avons délégué 10 représentants afin de parlementer avec les responsables du MDN», indique l’un des coordinateurs du mouvement. «Le cas des rappelés a bien été pris en charge par les autorités publiques, et ils bénéficient actuellement de pensions d’invalidité. De plus, la loi n’est pas claire et nous considérons que nous sommes en droit de demander des dédommagements de la part des pouvoirs publics», expliquent nos interlocuteurs. Avant d’ajouter : « Beaucoup parmi nous qui ont servi dans le cadre du Service national dans la lutte pour la préservation du pays ne sont pas au courant de notre démarche. Jusqu’à l’heure actuelle, nous avons recensé quelque 8 000 éléments, ayant satisfait leurs 18 mois de Service national et six mois en plus durant la période de la décennie noire.» Au début de la semaine écoulée, leurs représentants ont été reçus au siège du ministère de la Défense nationale (MDN) à Alger, mais les représentants des «radiés» ont fait part de leur insatisfaction. Ils ont expliqué que, jusqu’à l’heure actuelle, il leur a été répondu que la satisfaction de leurs doléances ne fait pas partie des prérogatives du MDN. Hier, les meneurs affirment que leur mot d’ordre a fait rassembler quelque 6 000 personnes. 4 000 d’entre elles ont été acheminé vers Blida. Les «rappelés» du Service national, mobilisés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ont vu leurs revendications prises en charge. Ils touchent actuellement des indemnités et des pensions d’invalidité. Selon le MDN, leur nombre s’élève à quelque 74 940 cas recensés par les différents Bureaux régionaux des pensions militaires. Ils ont été suivis au pied levé par les «radiés» du Service national qui estiment, eux aussi, avoir le droit de bénéficier d’une prise en charge par les pouvoirs publics.