Le Conseil national de la filière avicole a justifié l’augmentation des prix des volailles par l’augmentation des prix de leurs aliments telles que le maïs et le soja sur les marchés internationaux touchés par la pandémie de Covid-19.
Les prix de viandes de volaille ont connu une hausse subite ces derniers jours en Algérie, jusqu’à atteindre le double dans certaines régions.
La viande de volaille se vend pas à moins de 350 dinars le kilogramme sur le marché à la grande surprise des consommateurs.
L’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), affirme que la hausse des prix de la volaille était attendue en raison de l’augmentation des prix des aliments pour animaux sur les marchés mondiaux et de la pandémie du coronavirus qui a entraîné une baisse de l’activité et de la production.
Mustapha Zebdi, le président du Conseil national de la filière avicole (CNFA), a déclaré; » «Les aviculteurs ne font plus d’élevage à cause de la hausse des prix de l’aliment de volaille. Nous risquons d’avoir une hausse assez importante des prix du poulet dans les semaines à venir».
Pour sa part, El Moumane Kalli, nie toute augmentation de prix des volailles, selon lui, il s’agit d’un «ajustement» du prix du poulet suite à la hausse des matières premières qui rentrent dans la composition de l’aliment de volaille.
Indisponibilité, et cherté des matières premières
Au vu des chiffres et de la disponibilité de ce produit, rien ne justifie cette flambée subite, en ce moment, si ce n’est de la spéculation.
El Moumane Kalli, explique qu’il y a six mois, les aviculteurs ont vendu leur production à perte, selon lui, ces derniers « avaient enregistré une surproduction, alors que la demande avait largement baissé, notamment avec la fermeture des cantines scolaires, des restaurants universitaires et autres commerces de restauration en raison de la pandémie»
En revanche, il a souligné que la véritable raison de l’augmentation des prix de la volaille est due à l’augmentation des prix des aliments pour animaux, qui ont triplé en l’espace de vingt jours, citant comme exemple le soja, vendu en mars, avril, mai et juin derniers à 4 700 dinars le quintal qui est passé actuellement à 13 000 dinars le quintal.
Par ailleurs, le même responsable rassure, « «La filière avicole va être régulée de l’amont en aval. D’ailleurs, nous avons une réunion au ministère ce mardi, pour étudier le cahier des charges de la poule pondeuse, pour réguler ce segment dont les besoins sont de 350 000. D’ici 2022, les choses vont rentrer dans l’ordre».