Bien que l’itinéraire technique de la dernière campagne labour-semailles ait été respecté par les céréaliculteurs, afin de s’assurer un meilleur rendement, en matière des labours en profondeur, de la préparation du lit de semence, du semis en ligne, de la fertilisation du sol à l’aide des engrais, du sarclage des mauvaises herbes par des produits phytosanitaires, et l’emploi des pesticides pour prévenir les maladies cryptogamiques, la récolte céréalière est en net recul.
À l’occasion de la présentation du dispositif relatif à la campagne moisson-battage, le directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira, M. Morsli Rachid, a admis que les surfaces emblavées ont subi la sécheresse, ce qui s’est répercuté sur le niveau de la production des différentes variétés céréalières. Il donnera la prévision de 1,7 million de quintaux, avec un rendement de 26,5 quintaux à l’hectare, contre 50 quintaux à l’hectare durant les dernières années.
Il est évident que le stress hydrique a, par malchance, ralenti gravement le développement de l’épi qui lui a donné en conséquence une graine inférieure à la norme qu’elle devrait y avoir. En résultat, le rendement entier à l’hectare a été amoindri en quantité et non en qualité, car celle-ci est bonne, selon les professionnels.
Nous savons que le secteur de l’agriculture de la wilaya de Bouira, avait réservé 40 284 hectares pour le blé dur, 12 581 hectares pour le blé tendre, 16 301 hectares pour l’orge, et 1 626 hectares pour l’avoine. Cette répartition donne une surface globale de 70 792 hectares de terres emblavées. Ce qui est énorme, si toutes fois, la pluviométrie était abondante. Et comme nous sommes loin de la généralisation du système d’irrigation d’appoint, nous restons toujours dépendants de la générosité du climat.
Par contre, une exploitation agricole privée implantée dans la commune de Sour El Ghozlane, au sud de la wilaya de Bouira, qui a utilisé le système de l’irrigation, a enregistré un rendement prometteur d’une moyenne de 40 quintaux à l’hectare de blé dur, et 35 quintaux à l’hectare de blé tendre. La campagne moisson-battage, 2015 qui vient à peine d’être lancée a requis 2553 tracteurs, 276 moissonneuses, 1713 remorques et 1383 citernes.
Farid Haddouche
