Alors que la société algérienne traverse une crise socio-économique des plus difficiles, le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud, s’est penché dans ses dernières déclarations sur les migrants africains et sur le phénomène de la mendicité qui marque le paysage citadin.
En effet, et lors de son passage au Sénat, le ministre de l’Intérieur kamel Beldjoud a révélé aujourd’hui que de sévères décisions ont été prises en ce qui concerne les migrants africains. Ces décisions visent notamment à endiguer la mendicité et l’exploitation des enfants, indique le haut responsable du gouvernement de Benabderrahmane.
Beldjoud accable les mamans subsahariennes
Le ministre a notamment déclaré que 77 affaires liées à la mendicité des enfants subsahariens ont été recensées au niveau du territoire national. Répondant aux questions des sénateurs, Beldjoud indique, dans le même contexte, que 17 personnes se trouvent actuellement sous mandat de dépôt tandis que 54 autres sont sous surveillance judiciaire.
Beldjoud a également fait savoir que 50 % des accusés dans ces affaires d’exploitation d’enfants dans des activités de mendicité ne sont que les mamans même de ces mineurs majoritairement âgés de moins de 10 ans. Le ministre a affirmé aussi que des enquêtes sont lancées à ce propos, et ce, afin de mettre la lumière sur les réseaux qui exploitent à la fois les femmes et enfants en les livrant aux affres de la mendicité.
Il est à noter que la crise économique que le pays traverse ne peut que toucher les franges les plus fragiles de la société. Par conséquent, les réfugiés subsahariens en Algérie, qui ne jouissent d’aucun encadrement, se sont vite retrouvés très impactés. Aucune déclaration du ministre ne mentionne cependant une décision qui porte sur une probable scolarisation de ces enfants souvent livrés à la charité des citoyens.