Le niveau scolaire des élèves, tous cycles confondus, est toujours aussi faible. Les résultats du premier trimestre confirment, malheureusement, encore une fois, cette tendance. Un constat déjà établi par la première responsable du secteur.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, dit que son syndicat ne disposait pas encore, jusqu’à hier, des résultats de l’ensemble des wilayas. Toutefois, les premiers échos parvenus, dit-il, révèlent que les résultats sont mitigés mais restent généralement «faibles». Et cette tendance est beaucoup plus importante au sein des filières scientifiques.
«Les moyennes générales dans les matières essentielles sont très faibles, et nous ne faisons rien pour encourager les élèves dans ces matières», regrette M. Meriane. Et pour cause, explique-t-il, le coefficient de ces matières est très faible contrairement aux autres matières dites matières à «parcœurisme». Selon lui, «l’élève se concentre sur les matières qu’il peut apprendre par cœur pour compenser sa faiblesse dans les matières essentielles qui nécessitent de la réflexion et de l’analyse, comme les maths, les sciences ou la physique, pour pouvoir arriver à avoir une moyenne générale acceptable». Si l’on augmentait le coefficient des matières essentielles, propose-t-il, l’élève ne pourrait pas compenser sa moyenne générale avec les matières à mémorisation.
L’autre facteur qui fait que le niveau des élèves est faible, poursuit le syndicaliste, c’est les jeunes enseignants. Le problème n’est pas lié à l’âge, évidemment, mais au manque de formation. D’ailleurs, souligne-t-il, le vide enregistré suite aux départs massifs à la retraite en raison du décret 97/13 n’a pas été comblé.
Le président du Satef abonde dans le même sens. Le niveau scolaire des élèves est insatisfaisant en général, dit-il. Il y a des disparités bien sûr, souligne M. Ammoura, mais les élèves sont sauvés grâce aux matières de mémorisation. Aberrant, dit-il, au collège, le coefficient des sciences naturelles est de 2. A côté, les coefficients de la langue arabe et de l’éducation islamique sont de 5 pour chacun.
Le volume horaire des matières essentielles est tout aussi insignifiant avec deux heures de cours par semaine. «Les matières essentielles, maths, physique, sciences, sont dispensées à un volume à hauteur de deux heures par semaine avec un coefficient 2 aux examens, c’est insuffisant pour pouvoir orienter un élève de 4e année vers les spécialités scientifiques au secondaire», estime le président du Satef.
Les chiffres révèlent des conséquences désastreuses. Avec un taux de réussite national au BEM entre 70 et 80%, explique-t-il, nous avons 30% d’échecs à la première année secondaire.
S. A.