Le taux de réussite officiel du Bac est de l’ordre de 61,23%. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère de l’Éducation nationale rendu public hier.
En tout, ce sont 212 555 candidats admis dont 64,73% de filles et 35,27% de garçons. Notons que le taux de réussite l’année précédente ne dépassait point les 47%.
Le ministère de l’Éducation nationale, Boubekeur Benbouzid a qualifié ces résultats « d’historiques » qui démontrent « une révolution quantitative sans précédents ».
Il a été enregistré, en outre, une nette amélioration au plan qualitatif avec un recors de 49 mentions excellentes contre seulement 3 en 2008. Une question : quels sont les raisons de cette performance ?
La réponse ne s’est pas faite attendre : Pour le ministre de l’Éducation ces résultats on ne peut plus clairement satisfaisants, notamment sur le plan quantitatif et tirent leurs essences des mutations profondes opérées « graduellement à l’intérieur du système depuis 2003 année de mise en oeuvre de la réforme.
Et depuis, ajoute encore la correspondance, ces mutations ont embrassé tous les comportements du système éducatif aussi bien au plan de l’organisation, des méthodes que des moyens. Les mesures prises afin de faire face aux retards enregistrés dans l’avancement des programmes de fait des mouvements de protestations enclenchés au sein du secteur cette année, initiés par les syndicats autonomes, ont bel et bien contribué à ces résultats.
Celles-ci ont porté essentiellement sur le redéploiement des vacances de printemps et l’hiver mais aussi sur l’opportunité d’exploiter les jours de vacances hebdomadaire de samedi et mardi après-midi. À cela, l’on ajoute l’instauration systématique des cours de soutient à tous les élèves des classes d’examens et un suivi de près de l’état d’avancement à l’échelle nationale de tous les programmes d’enseignement.
Ce résultat positif affirme clairement, indiquera le communiqué du ministère de l’Éducation nationale, que l’école algérienne s’est installée de façon structurelle et durable dans une dynamique de progrès et de modernité.
D’autant que ces performances concernent tous les paliers de l’enseignement à savoir le primaire et le brevet de l’enseignement moyen (BEM) où il a été enregistré un taux de réussite historique. Sur le plan de la qualité, des mesures importantes ont été également entreprises pour élever le niveau scolaire.
Inutile de souligner ici la suppression des quotas de promotion d’un niveau scolaire à un autre et d’un cycle à un autre ainsi que la suppression du rachat et l’obligation de disposer d’une moyenne égale ou supérieur à 10/20 pour obtenir le passage.
Il est de même pour l’examen de contrôle pédagogique instauré à la fin de l’enseignement primaire en vue d’évaluer les connaissances acquises par les élèves, sans attendre la fin de l’enseignement obligatoire voire la fin de l’enseignement secondaire pour constater les dégâts qui pourraient être irréparables.
La décision d’exiger aux enseignants d’être titulaire de licence pour pouvoir postuler aux rangs d’enseignants dans les lycées a eu, aussi, son effet d’augmenter le niveau de l’enseignements et par extension les résultats scolaires.
En somme, les responsables du secteur de l’éducation nationale sont unanimes : les résultats probants enregistrés de cette année s’expliquent par la seule logique : les réformes éducatives… que diront les pédagogues?
Amokrane Hamiche