Des dizaines de retraités de l’éducation de la wilaya d’Alger se sont retrouvés, lundi matin, en face de l’APC de Sidi M’hamed pour exprimer leur colère et crier leur mécontentement après avoir été destinataires de mises en demeure leur signifiant qu’ils occupent des logements de fonction de manière illégale.
Le problème que pose la récupération des logements de fonction dans le secteur de l’éducation tourne au drame pour des milliers d’enseignants retraités qui ont consacré leur vie entière à cette noble profession. Appelés à libérer les logements de fonction qu’ils occupent depuis des dizaines d’années, ces retraités tente de trouver une solution à leur problème qui tarde à être réglé.
Après avoir déployé des banderoles, c’est aux cris de « Non à la hogra » qu’ils ont entamé leur sit-in, sous l’œil attentif de deux officiers de police. Un des retraités a pris la parole pour s’exprimer devant les médias présents : « Nous avons des désistements de l’APC, de l’académie, ainsi que des contrats de location et des reçus de paiement de loyer. Nos logements se situent en dehors des enceintes des écoles et nous attendons la vente de ces habitations conformément à l’article 41.40 de la loi 81-01 ».
Et d’ajouterAujourd’hui, l’APC nous accuse d’être des indus occupants. Nous refusons d’être considérés comme des hors-la-loi. Nous n’avons bafoué aucun dispositif législatif et nous ne méritons nullement un tel traitement après tant d’années de service. »
Il est interrompu par un autre retraité : « Nous avons tout donné pour l’éducation et maintenant, nous retrouvons face à toutes ces tracasseries et ces menaces de délogement ». Les retraités de l’éducation d’Alger se sont constitués en formation baptisée Coordination des retraités de la wilaya du Grand Alger.
Ils interpellent la ministre de tutelle quant à la décision de leur expulsion des logements de fonction qu’ils occupent encore et qui constituent leur seule demeure. Par ailleurs, ces retraités dénoncent également le fait que les œuvres sociales de la wilaya ne leur ont pas versé leurs indemnités à ce jour.
Ils réclament donc leurs indemnités réglementaires, tout en dénonçant l’attitude de ceux qui les gèrent, mais aussi l’installation d’une commission mixte regroupant des représentants de la formation et ceux de l’administration en vue de traiter ce problème qui perdure.
Ils demandent aussi à être associés à la gestion des œuvres sociales. Enfin, la Coordination des retraités de la wilaya du Grand Alger interpelle les autorités concernées pour mettre fin à ce problème
« épineux » qui perdure depuis plus de 28 ans.