Un plan sécuritaire préventif vient d’être activé à quelques semaines du mois sacré. Il consiste en la multiplication des descentes inopinées dans les milieux des délinquants et des gangs. Des opérations sont menées de jour comme de nuit dans des lieux suspects.
Outre la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, les services de sécurité sont sur un autre front de bataille. Il s’agit d’assurer la sécurité durant le mois de ramadan qui enregistre généralement une hausse de la contrebande et du narcotrafic. Pour ce faire, un plan sécuritaire préventif vient d’être activé à quelques semaines du mois sacré. Il consiste en la multiplication des descentes inopinées dans les milieux des délinquants et des gangs. Des opérations sont menées de jour comme de nuit dans des lieux suspects. « Le trafic de drogue et des psychotropes connaît durant le mois de ramadan une hausse. La vigilance est de mise afin de déjouer des tentatives d’introduction de drogue. Un plan spécial axé essentiellement sur le travail de renseignement a été mis en œuvre », a précisé un officier supérieur de la Direction de la sécurité publique de la police ajoutant que des instructions ont été données aux brigades de police pour investir le terrain. « L’anticipation et la prévention constituent la base du plan d’intervention », a-t-il ajouté. Des descentes inopinées sont menées par les Brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) et des Brigades de recherches et d’investigation (BRI) dans les points sensibles. Une « guerre » préventive a été déclarée et les policiers ont décidé d’investir les milieux de la criminalité.
De même pour la Gendarmerie nationale qui a assuré que le mois de ramadan sera pris en charge « très tôt » sur le plan sécuritaire. Outre le « plan Delphine » pour la sécurisation de la saison estivale qui sera opérationnel à partir du 15 juin, un dispositif préventif est mis en œuvre. « La lutte contre la criminalité sous toutes ses formes va être intensifiée contre la contrebande qui connaît, généralement, une expansion considérable, notamment le trafic de drogue, à l’approche de ce mois sacré, et ce, en multipliant les embuscades et les patrouilles tout le long du tracé frontalier », a signalé un officier du premier Commandement des gardes-frontières (GGF) de Maghnia, précisant que le dispositif est adapté à la situation. Pour les autres unités opérationnelles de la GN, le plan spécial ramadan est en cours d’élaboration. Pas de répit pour les gendarmes avec un agenda chargé. « On doit sécuriser les examens de fin d’année, la saison estivale qui coïncide avec le mois de ramadan.
Toutefois, nos éléments sont sur le terrain pour déjouer tout plan criminel. Leur présence a été renforcée », a indiqué un officier de la GN qui a estimé que le commandement de la GN préconise la prévention et l’anticipation dans la lutte contre la criminalité. Par ailleurs, tout en maintenant la pression dans les maquis où sont menées des opérations depuis plusieurs mois, les forces de l’ANP poursuivent la traque des terroristes dans certaines régions et au niveau des frontières. Le coup de filet réalisé à Bouira est un coup dur pour les groupes terroristes qui planifiaient des attentats spectaculaires au centre du pays durant le mois de ramadan le plus « symbolique » pour les groupes qui ont enregistré un net recul de leur activité ces dernières années. Le travail de renseignement effectué en ce sens s’est avéré efficace. Les services de sécurité ont été instruits pour renforcer le renseignement et la vigilance doit être de rigueur. L’objectif assigné est l’anticipation afin de déjouer tout attentat terroriste ou criminel contre les personnes, les biens et l’économie nationale.
Neïla B.