Une atmosphère pesante règne à Béjaïa, quelques jours après le séisme d’une magnitude de 5,9, qui a frappé cette wilaya, le 18 mars dernier, a-t-on constaté.
L’inquiétude se lisait sur tous les visages. Les gens, meurtris par les longues et interminables nuits passées en plein air, rythmées par d’incessantes répliques à la première secousse, errent dans les ruelles du centre-ville en quête de « bonnes nouvelles ».
D’autre part, les sinistrés du séisme de Béjaïa montent au créneau, ils ont procédé ce matin à la fermeture, de tous les chemins menant à la ville de Bejaia, ils ont organisé un mouvement de protestation dans le but de revendiquer la prise en charge immédiate des victimes et les dégâts matériels causés par le séisme.
L’aide promise par les autorités tarde à venir, les habitants n’ont pas caché leur amertume, se considérant comme des « oubliés par l’État », la colère des habitants monte d’un cran, au fur et à mesure que les jours passent.
7 jours après le séisme, qui a atteint 5,9 degrés sur l’échelle de Richter, alors que la terre tremble encore de temps à autre, dans de courtes répliques, les langues commencent à se délier, les habitants de la ville ont fermé la route au niveau du « boulevard de la Liberté Hocine Ait Ahmed » (devant le siège de la Wilaya), exigeant une aide réellement efficace, d’autres citoyens menacent même de s’automutiler et se suicider, si les autorités concernées ne prennent pas en considération leurs revendications légitimes.
Des répliques qui s’enchainent
Depuis le séisme magnitude de 5,9, enregistré le 18 mars dernier, la wilaya de Bejaia vit au rythme des répliques.
En effet, plusieurs secousses telluriques ont été enregistrées aujourd’hui jeudi, la plus importante ayant été d’une magnitude de 4,3 à 0 h 23 et localisée à 27 km au nord-est de Cap Carbon.
Mardi dernier, un important éboulement rocheux s’est produit, sur le site de Cap Carbon, non loin de la faille du séisme qui a ébranlé Béjaïa jeudi dernier, sans faire de victimes.
Cet éboulement est le plus important parmi ceux survenus depuis l’avènement du séisme dont les répliques ont, à chaque fois, induit des chutes de pierres et de roches massives.