Le dernier vol transportant les supporters algériens doit décoller samedi prochain à 23h50. Des Algériens, il ne restera que la belle image qu’ils ont montrée au monde entier… Bravo!
C’est finalement terminé! Les supporters algériens commencent à rentrer au pays après près de 20 jours de folie! Le premier contingent de supporters de l’Equipe nationale de football a décollé hier de l’aéroport de Sao Paulo pour arriver, dix heures après, à celui d’Alger. Un sentiment de fierté mélangé à de l’amertume se lisait sur les visages fatigués de ces fans des Verts qui venaient de faire plus de 3000 km en deux jours, rien que pour aller encourager les Verts. Fiers du parcours que venaient de réaliser les camarades du maestro Brahimi, mais déçus qu’«El Khadra» n’ait pas réalisé un exploit face à la «Mannschaft» qui pourtant, était à deux doigts.
Mais malgré l’amère élimination face à la sélection allemande, c’est dans une ambiance festive que ces supporters ont quitté le pays de la samba. Dans une ambiance bon enfant, ils lançaient les traditionnels «One, two, three, viva l’Algérie», «les Algériens, les Algériens», ou encore «Nwalou ladzaïr ou ansoumou labess (traduire: nous rentrons à Alger pour bien jeûner)». Il faut dire qu’ils venaient de vivre une superbe aventure, avec à la clé, une qualification historique aux 8es de finale de la Coupe du monde, qui a failli tourner à leur faveur, n’était un manque de fraicheur physique, et de… «baraka». «On ne pouvait imaginer une meilleure issue à cette Coupe du monde qui se joue au pays du football», assure Mohamed Djidel, un supporter venu d’Alger-Plage. «Notre équipe a honoré les couleurs nationales, on peut donc rentrer jeûner tranquille», assure Maâchou Abbès, un supporter venu de Aïn Témouchent. Hacène, de Ben Aknoun, qui n’avait plus de voix tellement il a crié à la gloire de l’Algérie durant ce Mondial, estime qu’il venait de vivre un rêve… éveillé. «Assister à une Coupe du monde au Brésil, voir l’Algérie tenir la dragée haute à l’Allemagne, que demande le peuple…», soutient-il. Un avis qui est partagé par Nacim Ouanis de Blida. «Avec ce qu’on vient de vivre, on a fait le plein de joie et d’émotion pour encore un bon moment déjà», témoigne-t-il. Ces supporters font partie des 3000 qui se sont déplacés pour encourager les Fennecs durant leur épopée sur les terres du roi Pelé, 250 d’entre eux ont été pris en charge par l’opérateur national de téléphonie mobile, Mobilis. Le douzième homme a joué parfaitement son rôle durant cette Coupe du monde en enflammant les tribunes dans un total fair-play et ce, pour pousser leur team jusqu’au bout. Cette «Copa d’el mondo» a été une vraie communion entre les joueurs et leur galerie… Mais aussi entre les supporters algériens et brésiliens avec lesquels ils ont vécu des moments inoubliables. Les compatriotes de Rivaldo ont soutenu et fait la fête avec les Algériens. En effet, les supporters brésiliens et algériens ont passé de longues soirées ensemble.
Dans les restaurants, les cafés populaires, les pubs, les ruelles, se rencontraient des groupes d’Algériens et de Brésiliens des deux sexes en train d’«analyser» les matchs de la journée, on se croirait dans un café de Bab El Oued. D’autres ont carrément défilé ensemble. On a même vu des femmes se solidariser avec nos supporters en prenant en auto-stop des supporters algériens perdus. «Les 1, 2,3 viva l’Algérie» se mélangeaient aux «Viva Brasilia». Alors que certains dansaient ensemble. Une ambiance bon enfant régnait! Il faut dire que depuis le «débarquement» du premier contingent de supporters des Verts, les Brésiliens ont adopté les Algériens. Ils ont découvert un peuple joyeux et festif et qui respire le football, un peu comme eux. Cet «amour» s’est amplifié lors des matchs disputés par les hommes du coach Vahid où la galerie verte à enflammé les stades! D’ailleurs, beaucoup d’entre eux ont choisi de soutenir les Fennecs durant les quatre matchs qu’ils ont disputés. Voila donc que toutes les belles choses ont une fin. Les Algériens quittent un par un leur terre d’adoption, d’ici samedi prochain à 23h 50, date du dernier vol transportant les Algériens, il ne restera que les… «harraga»!
