«Il est extrêmement difficile pour une entreprise commerciale de trouver son équilibre financier avec des prix aussi bas. Concernant le groupe Sonelgaz, il faut savoir que parmi les 42 filiales qu’il compte, les problèmes se situent au niveau des quatre filiales qui s’occupent de la distribution (SDA, SDC, SDO, SDE), lesquelles n’arrivent pas à faire des chiffres», a expliqué Noureddine Bouterfa, en marge d’un séminaire consacré au lancement d’un jumelage institutionnel organisé hier à Alger entre la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (Creg) et ses pairs espagnole et autrichienne.
Pour le patron de la compagnie publique, il faut que le consommateur soit informé sur le coût réel de l’énergie afin de limiter les gaspillages.
Pour ce faire, Bouterfa révèle qu’outre le montant net à payer, la compagnie qu’il dirige compte mentionner sur les factures remises aux clients le montant réel consommé, et ce à titre indicatif. Cette initiative aura pour objectif, d’après le P-DG de Sonelgaz, de sensibiliser le citoyen et l’inciter à ne pas gaspiller l’énergie.
Car, selon lui, le consommateur paye aujourd’hui un kw/h d’électricité à raison de 4 DA, au moment où son prix réel serait de 10,5 DA par kw/h. Ce manque à gagner colossal pèse lourd sur Sonelgaz, laquelle est en même temps appelée à fournir des efforts en matière d’investissement pour répondre à une demande de plus en plus croissante de la consommation énergétique du pays, notamment en été où la consommation des climatiseurs affole les compteurs et provoque des coupures intempestives.
Ces dernières années, Sonelgaz fait face à un déficit de 80 milliards de dinars par an à cause des prix, qu’elle est obligée de combler grâce à des emprunts. En contrepartie, l’entreprise se retrouve dans l’obligation de suivre un programme d’investissement d’un coût de 20 milliards de dollars qui s’étalera jusqu’en 2017 pour combler le retard en infrastructures.
H. M.