Les transformateurs de lait mécontents, Ils accusent l’ONIL de provoquer un déséquilibre dans l’organisation de la filière

Les transformateurs de lait mécontents, Ils accusent l’ONIL de provoquer un déséquilibre dans l’organisation de la filière

Le président de la Fédération nationale des transformateurs de lait a estimé que l’autosuffisance en matière de lait en Algérie est subordonnée à la production de lait cru.

Même si l’ensemble des opérateurs de la filière lait manifestent sans cesse leur bonne intention d’aller vers une bonne production, il n’empêche que de multiples entraves dans le processus de production apparaissent chaque année et bloquent les unités de transformation.

Cette situation est exposée régulièrement par la fédération des transformateurs de lait, qui estime bon, par ailleurs, qu’»aucune réelle intervention des pouvoirs publics n’a pas été sérieusement entreprise».

C’est pourquoi, aujourd’hui, les transformateurs de lait sortent de leur silence pour dénoncer «le déséquilibre qui prévaut dans l’organisation de la filière en Algérie».

Dans une déclaration faite par la confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), les transformateurs «se plaignent de la situation défavorable qui entoure la filière de lait». Ils s’estiment «marginalisés dans les décisions prises par les pouvoirs publics dans le cadre du développement de la production laitière».

Dans le souci justement de calmer les esprits à presque deux mois du ramadan, la Fédération des producteurs de lait présidée par Abdelwahab Ziani annonce la tenue le 10 juin prochain d’une assemblée regroupant l’ensemble des transformateurs de lait.

Contacté hier par nos soins, M. Ziani, indique que «la tenue de cette assemblée permettra au moins d’aborder l’ensemble des questions liées à la problématique de la production de lait».

Et d’ajouter : «nous pensons pouvoir régler la majorité des problèmes en informant et en se concertant avec nos adhérents autour du nouveau dispositif pour une bonne prise de conscience de la nécessité de produire du véritable lait algérien».

S’agissant du timing de cette réunion, M. Ziani dira que «nous avons ciblé cette période mais nous agissons selon les problèmes d’actualité, tout en soutenant le programme des pouvoir publics prévu dans le cadre du pacte signé avec le gouvernement».

S’agissant de l’organisation de la filière, M. Ziani rappelle les pressions que subissent les opérateurs tous les jours. «Ces pressions proviennent de la mauvaise répartition des quotas dans les régions et la lourdeur des mécanismes de fonctionnement et ce, depuis le démarrage de l’office du lait», explique M. Ziani.

Dans la foulée, notre interlocuteur conditionne l’apport au développement de la filière par les opérateurs par «la nécessité d’avoir d’abord une bonne répartition des quotas par région pour démarrer le programme de lait cru en Algérie et réduire le recours à la poudre de lait de 10 a 20% annuellement pour atteindre à terme, l’autosuffisance».

A. T.