C’est ce jeudi que les Verts s’envoleront à bord d’un vol spécial pour la ville gabonaise de Franceville pour participer à la CAN 2017 pour la 17e fois de l’histoire du football algérien.
Une participation qui se noie entre pessimisme et optimisme pour le public algérien qui attend beaucoup des camarades du meilleur joueur africain, Ryad Mahrez, même si la préparation pour la grande messe continentale ne s’est pas déroulée comme le voulait Georges Lekkens, le sélectionneur national.
La sélection algérienne de football, qui court toujours derrière son deuxième titre continental depuis 1990, abordera la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de 2017 au Gabon (14 janvier-5 février) sous le signe de la réhabilitation, après avoir hypothéqué ses chances de qualification au Mondial-2018. Sous la houlette d’un nouveau sélectionneur, en poste depuis 2 mois, les Verts se doivent de réagir. Leur mission s’annonce toutefois difficile dès le premier tour pendant lequel ils affronteront respectivement le Zimbabwe, la Tunisie et le Sénégal pour le compte du groupe B domicilié à Franceville. « Nous avons retrouvé notre équilibre, après des débuts difficiles en qualifications pour la Coupe du Monde », explique Leekens au micro de FIFA.com avant le début du tournoi au Gabon. « Nous savons que la Coupe d’Afrique est complètement différente des autres compétitions. L’Algérie répondra présent, mais je ne peux pas garantir les résultats. Nous ferons tout pour produire un niveau de jeu honorable et soulever le trophée ». L’ancien sélectionneur de la Belgique en Coupe du Monde 2002 sait que le vainqueur représentera l’Afrique lors de la prochaine Coupe des Confédérations de la FIFA, qui aura lieu en juin prochain. Il se refuse pour autant à brûler les étapes. « Nous voulons gagner cette compétition et participer à la Coupe des Confédérations mais pour l’instant, je ne pense qu’à bien négocier le premier match face au Zimbabwe puis le deuxième contre la Tunisie. Je considère que ces deux rencontres sont les plus importantes en ce début d’année », estime-t-il. Comme en qualifications pour la Coupe du Monde, le tirage au sort n’a pas été tendre avec les Fennecs dans cette Coupe d’Afrique des Nations de la CAF : ils affronteront la première et la troisième équipe africaine au Classement mondial FIFA, ainsi que le Zimbabwe, tombeur du Ghana durant les préliminaires. « Le match face au Zimbabwe sera crucial. Tout le monde parle de la Tunisie et du Sénégal, mais je pense qu’il faut se méfier de cet adversaire », juge Leekens, qui retrouvera également une vieille connaissance. « Je connais bien la sélection tunisienne car je l’ai entraînée il n’y a pas longtemps. Ses joueurs n’ont pratiquement plus de secrets pour moi. C’est une équipe redoutable, qui a bien joué ces derniers mois. Ce sera un match particulier pour les deux pays, compte tenu de la proximité géographique. »
Faire un tournoi parfait
Quant au Sénégal, Leekens le considère tout simplement comme le favori du groupe : « Les Sénégalais pratiquent un beau football. Je veux gagner les deux premiers matches avant de les affronter, pour être déjà qualifié. Honnêtement, je ne pense pas que nous pourrons les battre. Ce sera en tout cas un match très compliqué », prévoit-il, soucieux d’avoir vu sa défense perdre en rigueur par rapport aux performances livrées au Brésil. « Tout le monde parle de la défense et de ce qu’elle donnera au Gabon. Je vois les choses différemment. Nous devons défendre collectivement et ne pas faire de cadeaux à nos adversaires. Il faudra essayer de marquer le premier but. L’important n’est pas de courir après le ballon dans le camp de l’adversaire, mais d’éviter de gâcher quatre ou cinq occasions et d’offrir trois cadeaux. Si nous ne corrigeons pas ces travers, nous ne pourrons jamais nous imposer au plus haut niveau. » Pour oublier leur départ manqué dans les qualifications pour Russie 2018, les Fennecs se savent quasiment obligés de briller au Gabon. Et selon Leekens, son groupe a toutes les qualités pour voir l’avenir en rose. « Nous avons une équipe jeune, avec du potentiel. Mon groupe allie des joueurs qui évoluent à l’étranger et des pensionnaires du championnat d’Algérie », précise le Belge. « S’ils sont tous à leur niveau habituel et que nous leur donnons la confiance nécessaire, nous pourrons obtenir de bons résultats. J’attends des joueurs qu’ils se donnent à 200 % afin que nous puissions nous montrer sous notre meilleur jour », conclut-il. Pour sa part, l’international algérien, Riyad Mahrez, a promis que ses coéquipiers et lui vont tout faire pour réaliser « une bonne Coupe d’Afrique », à quelques jours du coup d’envoi de la fête footballistique continentale qu’abritera le Gabon du 14 janvier au 5 février. « Nous allons faire en sorte de réaliser une bonne Coupe d’Afrique. Nous travaillons d’arrache-pied pour être au rendez-vous », a déclaré Mahrez. L’aventure débutera ce jeudi après soir à Franceville à 48 heures du premier match face au Zimbabwe.