Si la participation de 1982 a été marquée d’une pierre blanche, celle de 1986 a laissé un goût d’inachevé.
L’Equipe nationale de football qualifiée pour sa 3e phase finale de Coupe du Monde, à l’occasion du Mondial 2010 qui s’ouvrira le 11 juin en Afrique du Sud, avait déjà eu cet immense honneur en disputant ses deux premières éditions respectivement en 1982 (Espagne) et 1986 (Mexique).
Les Verts, le seul représentant du monde arabe à cette manifestation universelle au pays de Nelson Mandela, ont obtenu leur qualification lors d’un match d’appui historique à Om Dourmane (Soudan) face à l’Egypte, grâce à un but d’anthologie de Antar Yahia (40’), permettant ainsi à l’Algérie de renouer avec le Mondial après 24 ans d’absence.
Sa première participation en 1982 dans la toute proche Espagne, est à marquer d’une pierre blanche, car elle avait permis à tout un peuple de passer une nuit de rêve, suite à la mémorable victoire sur la grande Allemagne (RFA à l’époque), double détentrice de la couronne mondiale (1954 et 1974), avant d’ajouter un 3e titre en 1990.
En ce jour du 16 juin 1982 à Gijon, Rabah Madjer et Lakhdar Belloumi s’étaient fait découvrir au monde après avoir crucifié le gardien allemand Schumacher, et terrassé l’ogre allemand qui avait, du haut de son piédestal, bien du mal à résister à la vista et au culot de onze petits lutins déterminés à faire une entorse à la logique qu’impose la force allemande et d’affirmer la nouvelle identité du football algérien et arabe.
L’Algérie de Cerbah, Merzekane, Guendouz, Fergani, Belloumi, Madjer, Bensaoula et Assad, tous formés au pays, auxquels s’étaient ajoutés les Korichi, Mansouri, Dahleb et autres Zidane qui ont apporté leur expérience acquise de l’autre côté de la Méditerranée, avait fait une entrée en matière fracassante qui a sidéré le monde du football, et qui aurait pu faire un long chemin dans cette édition, n’eut été le match de la «honte» dont ont été les «héros» les équipe de la RFA et de l’Autriche qui avaient, dans une parodie de football, entraîné l’élimination, au goal average, de l’équipe algérienne, victorieuse pourtant une deuxième fois face au Chili (3-2).
Une élimination avec les honneurs pour une sélection algérienne qui venait d’inscrire son nom en lettres d’or dans le panthéon du football mondial, après des prestations remarquables qui laissaient présager des lendemains radieux pour une génération de joueurs exceptionnels qui permettront quatre ans après, à l’Algérie, d’être de nouveau présente au rendez-vous planétaire qu’a abrité le Mexique, avec l’ambition de franchir une nouvelle étape dans son ascension vers les cimes du football mondial.
En dépit du fait que l’équipe avait pratiquement gardé la même ossature de 1982, notamment Guendouz, Mansouri, Madjer, Belloumi et Assad ainsi que l’entraîneur national, Rabah Saâdane, les résultats n’étaient malheureusement pas à la hauteur des ambitions et des attentes des Algériens, malgré deux bonnes prestations face à l’Irlande du Nord (1-1) et au Brésil (0-1).
La sévère défaite subie contre l’Espagne (0-3), laissera comme un goût d’inachevé pour cette belle équipe algérienne qui méritait beaucoup mieux que cette élimination précoce, comme en témoigne l’excellente partie tirée contre le grand Brésil de Zico, Socrates et autres Junior, qui restera, en dépit de la défaite, comme un des matchs références livrés jusqu’à ce jour par le football national.
En deux participations à une phase finale de Mondial, le bilan chiffré du Onze national se résume somme suit: six matchs, 2 victoires, 1 nul et 3 défaites. Buts inscrits: 6. Buts encaissés: 10.
RS