En imposant le partage des points au favori du groupe C, les Verts gardent intactes leurs chances de qualification pour le second tour.
Ils doivent ainsi confirmer leur regain de forme, même si l’efficacité offensive tarde à venir.
La production du onze algérien face à la bande de Capello a été à la hauteur des attentes.
Les Verts ont fourni un premier quart d’heure de haute facture devant un adversaire de gros calibre, mais qui n’a pas pu asseoir son jeu. Le onze de Fabio Capello a été dès lors contraint de jouer en profondeur alors que sa philosophie de jeu est mondialement connue : il préfère varier le passage par les couloirs et la combinaison avec perspective de tir.
Evoluant sans pression, le onze algérien s’est permis d’inquiéter les Anglais avec, une fois n’est pas coutume, plus d’intentions de tir, à l’image de Boudebouz, intelligent dans le placement mais hésitant dans l’exécution.
Il a ainsi fallu attendre la 34’ pour voir le favori du groupe C se créer sa première chaude alerte achevée par un tir de Lampard dans la surface de réparation difficilement arrêté par M’bolhi. Avant ce raid anglais, les Verts maîtrisaient mieux les débats, notamment sur le plan psychologique. Les joueurs de Capello ont évolué avec beaucoup de précipitation. Ce qui leur a valu la perte de balles et de duels.
Fabio Capello n’avait pas besoin de voir le score évoluer pour se convaincre de la nécessité d’opérer un changement. A la demi-heure de jeu, il envoie deux éléments s’échauffer avec option d’incorporation au second half.
Côté algérien, la différence aurait pu se faire avec un Ziani moins «écarté» sur la gauche.
Près de Boudebouz, il aurait davantage provoqué l’arrière-garde anglaise, maintes fois déstabilisée par le jeu des Verts qui péchait cependant par son inconsistance sur le plan offensif.
Les Anglais tiraient ainsi un bilan plutôt positif en achevant la première période sur un score vierge. Contrairement aux Algériens dont la belle prestation a été trahie par un manque de concrétisation devant la cage adverse. La seconde mi-temps s’annonçait en mode couperet.
Capello recourt à un pressing haut pour empêcher les Verts de manœuvrer à leur guise. Les Anglais ne trouvèrent pas leurs repères dans la relance même le retour de Barry. 53’, une erreur de relance de Ziani a failli réveiller l’ogre anglais anesthésié. Le match s’emballait à une heure de jeu. Les contres anglais se font par moments très dangereux. L’opportunisme des Verts faisait cependant cruellement défaut : les bévues commises par John Terry et ses coéquipiers n’ont pas trouvé preneur pour les mettre dans les filets. Les occasions les plus nettes ont été par la suite anglaises.
Les Verts n’ont maintenu leur cage vierge que grâce à l’engagement de Bougherra et de Halliche qui détournèrent, tour à tour, deux tirs de l’attaquant Heskey à l’intérieur de la surface. Envahie par la fatigue, la sélection algérienne commençait à subir le poids de la partie. Le changement s’imposait chez les Verts. Et c’est Abdoune qui prendra la place de Boudebouz.
Guedioura remplacera par la suite Ziani qui ne pouvait plus jouer. Les dernières minutes furent palpitantes avec des occasions dangereuses des deux côtés jusqu’au coup de sifflet final. Les Verts viennent de réussir une très belle partie devant un onze anglais très décevant. Avec ce résultat, les Verts refusent de mourir. Ils sont tenus de vivre avec les regrets de la défaite concédée contre la Slovénie. Et avec la victoire ratée hier à Green Point sous le ciel de Cape Town.
Envoyé spécial à Cape Town Amirouche Yazid