C’est certainement après des déclaration de la ministre des Affaires étrangères concernant la réintégration du couplet hostile à la France à l’hymne national, que dans son discours, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a souligné que de nombreux Français ne comprenaient pas la distinction entre le peuple français et le colonialisme français. Il a également noté que les réactions du colonialisme français, qu’elles soient anciennes, nouvelles ou renouvelées, étaient toutes les mêmes. Selon lui, le colonialisme français a colonisé le peuple français lui-même.
Il est important de noter que Goudjil a souligné que l’Algérie ne considérait pas la France comme un ennemi, mais plutôt comme un partenaire avec lequel elle entretient des relations complexes et variées. Cependant, il a également souligné que la France doit reconnaître et traiter les conséquences de son colonialisme, notamment en ce qui concerne la question de la mémoire et de la justice.
Salah Goudjil a également abordé la question des vestiges du colonialisme français en Algérie. Il a noté que ces vestiges étaient encore présents et qu’ils avaient atteint le point de commenter l’hymne national. Selon lui, le colonialisme français en Algérie était un colonialisme d’extermination.
Il a également souligné que la France doit reconnaître et traiter les conséquences de son colonialisme, notamment en ce qui concerne la question de la mémoire et de la justice. Selon Goudjil, la reconnaissance de l’histoire et de la mémoire est essentielle pour construire des relations franco-algériennes saines et durables.
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Le couplet hostile à la France récemment intégré à nouveau dans l’hymne national, réaction de Colonna
Après qu’en Algérie, le couplet hostile à la France dans l’hymne national algérien a refait surface, la Ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a donné sa vision, en déclarant qu’il est essentiel de « considérer le contexte historique », même si elle admet que cette résurgence semble être en « décalage avec les enjeux actuels ».
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« Le texte a été écrit en 1956, dans un contexte qui était celui de la décolonisation, et pour tout dire de la guerre, d’où les fortes paroles qui nous concernaient », explique la Ministre dans une déclaration sur la chaine française LCI.
De plus, Catherine Colonna a exprimé ses doutes concernant « la décision d’étendre l’usage d’un hymne qui date d’une autre époque ».
Une déclaration à laquelle le ministère des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a répondu de façon ironique en déclarant lors d’une interview accordée à l’agence italienne, Nova : « Peut-être aurait-elle pu aussi critiquer la symphonie de l’hymne si celle-ci ne lui convenait pas ».
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