Deux jours seulement après la réélection de Bouteflika pour un quatrième mandat, les choses ont dégénéré à Tizi Ouzou avec des forces de police qui ont violemment réprimé la manifestation traditionnelle du 20 avril. Une répression qui a choqué les algériens, qui continuent à réagir en masse aux vidéos (mises en ligne sur le net) qui montrent ce que la police de notre pays fait aux jeunes algériens.
Des vidéos qui ont fait réagir même le Directeur Général de la Sûreté Nationale, qui a très vite lancé une enquête pour identifier les agents de police incriminés par les images qui n’arrêtent pas d’être partagées sur les réseaux sociaux. Selon des sites d’information algériens, cinq policiers auraient même déjà été suspendus car soupçonnés d’être ceux qui ont tabassé un jeune manifestant.
Mais cette décision n’est pas ce qui va aider à calmer les esprits. Selon le quotidien francophone El Watan, ce qui s’est passé ce dimanche à Tizi Ouzou, va « Au-delà de la «bavure» policière ». Les images montrées par les vidéos mises sur le net « témoignent d’une violence plus ancienne et plus profonde. Une violence d’Etat. », ainsi la réaction de la DGSN qui relève de la com’ ne va pas suffire et les algériens sentent qu’ils sont en présence d’un « Un pouvoir qui bascule, sans scrupules et sans ménagement, dans la violence illégitime. », explique El Watan.
Toujours selon le quotidien francophone, ce qui est grave c’est que cette « bavure » policière intervient après « L’intronisation par la fraude, l’argent sale, la manipulation de masse et l’arrogance d’un président à l’article de la mort » et après des incidents qui témoignent que le système actuel adopte de plus un en plus, un caractère profondément répressif. Enfin, El Watan rappelle les cas de censure dont ont été victime entre autres la chaîne Al Atlas TV qui a été fermée et encore les tentatives de muselage de l’opposition qui ont été remarquées quelques jours seulement avant l’élection présidentielle.