Depuis quelques semaines, l’Espagne est partie au secours du Maroc qui fait face à une crise de Gaz. Avec le dernier rapprochement diplomatique, Rabat et Madrid sont convenus de relancer le gazoduc Maghreb-Europe (GME) au sens inverse afin d’alimenter le makhzen. Une décision qui ne cesse de faire réagir les responsables des deux pays, mais aussi l’Algérie.
La question que tout le monde se pose : quelle est l’origine du gaz exporté par l’Espagne vers le Maroc ? S’agit-il du gaz algérien ? Le premier responsable de Sonatrach a fait le point aujourd’hui sur ce sujet.
Dans une déclaration à la presse ce dimanche 3 juillet, le PDG du groupe Sonatrach Toufik Hakkar s’est exprimé sur l’affaire de l’exportation du Gaz entre l’Espagne et le Maroc.
« À ce jour, le gaz algérien exporté n’a été transféré vers aucun autre pays non-partenaire (…) Si un pays partenaire ne respectait pas les clauses du contrat, nous prendrons les mesures nécessaires », a-t-il lancé.
« Avant toute chose, Sonatrach doit donner son accord. Sans ce dernier, le pays partenaire ne pourra pas revendre le gaz algérien au risque d’être confronté à la clause de destination », a ajouté le PDG de Sonatrach.
Avec ces précisions, Toufik Hakkar a mis fin aux rumeurs, faisant état d’un réacheminement du gaz algérien vers le Maroc, qui circulaient depuis plusieurs jours.
Le ministre avait déjà mis en garde l’Espagne
En avril dernier, le ministre de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab, avait mis en garde l’Espagne contre un éventuel acheminement du gaz algérien vers le Maroc.
« Tout acheminement de gaz naturel algérien livré à l’Espagne, dont la destination n’est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels, et par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols », avait-il averti.