Dans le cadre de la volonté de l’État de lutter contre la spéculation sur les produits de base, de garantir la stabilité des marchés et des prix, de réduire la facture des importations, d’encourager la production locale, le gouvernement vient de prendre une mesure importante. Celle-ci ne fait, cependant, pas l’unanimité…
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Ainsi, le jeudi 9 février 2023, l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) a adressé aux directeurs des banques un courrier dans lequel elle les informe de la décision du Ministère du Commerce d’interdire l’importation du riz et des légumes secs aux opérateurs privés et de réserver cette opération à l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) exclusivement.
L’État donne le monopole de l’importation du riz et des légumes secs à l’OAIC : les Algériens sceptiques
« J’ai l’honneur de vous informer, lit-on dans la circulaire, que l’ABEF a été rendue destinataire d’une correspondance […] du 9/2/2023, émanant de Monsieur le Secrétaire général du ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, nous informant de l’exclusivité d’importation des légumes secs et du riz par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et de l’interdiction de leur importation par d’autres opérateurs, que ce soit pour la revente en l’état ou pour usage propre. »
S’adressant aux directeurs des banques et des établissements financiers, le document ajoute : « À ce titre, il vous est demandé d’instruire vos services à l’effet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’application de cette mesure. »
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Cette décision a reçu un accueil controversé chez les consommateurs algériens. Dans une publication sur sa page Facebook, l’APOCE a expliqué que l’interdiction possédait des raisons qui la justifient, avant d’assurer que la préoccupation de l’association réside dans la disponibilité des denrées en qualité acceptable et à des prix raisonnables. Elle ajoutera qu’elle va veiller à ce que les prix baissent ou, à tout le moins, se maintiennent à leurs niveaux actuels.
Toutefois, une frange des consommateurs ne semble pas convaincue par la pertinence de la décision. En effet, de nombreux citoyens craignent que la position de monopole de l’OAIC sur l’importation de légumes secs fausse la concurrence et engendre des dysfonctionnements dans l’opération de distribution qui, à terme, va encourager le stockage et la spéculation. Un scénario que les Algériens ont vécu dans un passé pas très lointain…
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