L’étiquetage en langue arabe des produits importés peut désormais se faire en Algérie, afin d’aider à débloquer plus rapidement les conteneurs bloqués au ports pour raisons d’étiquetage, a annoncé lundi à Alger le ministre du Commerce Amara Benyounes.
Cette opération obligatoire devait se faire jusqu’à maintenant dans le pays de l’exportateur, selon la législation. Plus de 80% de la marchandise bloquée au niveau des ports l’est pour des raisons liées à l’étiquetage en arabe, a fait savoir le ministre lors d’une journée d’étude sur la contrefaçon et la sécurité des produits.
Une situation qui provoque également des surestaries. Les importateurs doivent renvoyer la marchandise vers son expéditeur pour défaut d’étiquetage dans la langue nationale, engendrant un coût en devises qui pèse sur l’économie nationale, a expliqué M. Benyounes.
Une circulaire, signée récemment par le ministre, permettra désormais aux importateurs d’étiquetter la marchandise en arabe dans une zone sous-douane équipée à cet effet, a indiqué un responsable du ministère du Commerce à l’APS.
La loi 09-03 de février 2009 relative à la protection du consommateur et la répression des fraudes stipule que l’étiquetage, le mode d’emploi, le manuel d’utilisation, les condition de garantie et toute autre information prévue par la réglementation en vigueur doivent être rédigés en langue arabe d’une manière visible, lisible et indélébile.