«Nous sommes toujours en phase de négociations. Nous avons discuté de la répartition des actions selon la règle 51/49%. Le principe a été retenu de partager à égalité les 51% au profit des trois opérateurs algériens. Ce qui donnera une part de 17% chacun. Nous sommes tombés d’accord sur ce point. Mais l’annonce définitive sera faite par le ministère de l’Industrie et des Mines qui supervise les négociations autour de ce projet», a confié une source proche de la direction du groupe Condor.
L’implication de Condor confirme que l’Etat veut à tout prix soutenir le privé algérien, notamment les groupes ayant atteint une taille critique. «Le marché de l’automobile nous intéresse beaucoup. Il est porteur et créateur de richesse», a ajouté notre source, précisant que la concrétisation du projet ne va tarder. Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a annoncé récemment que le projet de construction d’une usine Peugeot en Algérie est «presque finalisé». Il a également indiqué qu’un pacte d’actionnariat sera prochainement signé. Pour le ministre, il restait «un ou deux petits points à régler».
«Je peux vous assurer que nous serons en situation de signer le pacte d’actionnariat lors de la réunion du comité intergouvernemental de haut niveau, co-présidé par les Premiers ministres des deux pays», a-t-il soutenu. Les autorités du ministère de l’Industrie ont octroyé l’assiette foncière pour l’installation de cette usine dans la région d’Oran, exigeant des promoteurs du projet d’impliquer la sous-traitance de manière à garantir un certain taux d’intégration dans la future voiture. Rappelons aussi qu’une partie de la production de la future usine sera destinée à l’exportation. Le projet de Peugeot vient appuyer celui réalisé par le groupe Renault, en attendant l’arrivée prochaine d’autres constructeurs, notamment italiens et chinois.