Le débrayage n’est qu’un début. Les P/APC de la wilaya ont opté pour plusieurs actions concrètes pour accompagner le mouvement populaire.
Réunis hier après-midi au siège de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW), les membres de la coordination des P/APC de Béjaïa ont arrêté une batterie d’actions visant à accompagner la révolution pacifique et historique du peuple algérien qui s’apprête à célébrer, cette année, la date symbolique du 5 Juillet, coïncidant avec le 57e anniversaire du recouvrement de l’indépendance du pays. La première action à mener sur le terrain sera la grève générale des APC de la région, prévue pour aujourd’hui, jeudi 4 juillet 2019, marquant la victoire du peuple algérien sur le pouvoir en place qui voulait lui imposer, ce jour-là, une mascarade électorale concoctée par le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah.
En outre, la coordination des P/APC de Béjaïa appelle l’ensemble des élus locaux à venir en masse manifester aux côtés de leurs concitoyens, à l’occasion de la marche du 20e vendredi de mobilisation populaire. Les premiers magistrats des 52 communes, que compte la wilaya, sont ainsi invités à rejoindre le carré des élus locaux, pour manifester avec leur écharpe officielle. “Nous voulons faire de cette date historique du 5 Juillet une journée mémorable qui restera gravée dans la mémoire collective. La mobilisation populaire devra être plus importante que jamais. Car, nous sommes à la veille d’un moment historique qui marquera notre histoire contemporaine. L’Algérie est à l’orée d’une période charnière qui aboutira inévitablement à la mise en place d’une période de transition démocratique.
C’est la fin d’une époque”, a déclaré, hier, le P/APC de Fenaïa, Farid Bali, à l’issue de la réunion des P/APC de Béjaïa. L’autre décision prise, hier, par les édiles communaux de Béjaïa consiste à “rejeter toute visite officielle qui s’inscrit dans un contexte de marketing visant à redorer l’image d’un système en fin de règne”. Une initiative qui s’inscrit dans le prolongement de l’action qu’ils avaient décidée, à savoir celle de ne pas participer à l’opération de l’élection présidentielle du 4 juillet, depuis annulée par le Conseil constitutionnel, faute de candidatures, et annoncée par le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah.
Des P/APC avaient, d’ailleurs, refusé et boycotté des visites officielles de ministres et l’installation des nouveaux walis. Enfin, les membres de ladite coordination tiennent à “dénoncer la vague d’arrestations qui s’abat ces dernières semaines sur les militants politiques et les manifestants engagés dans le mouvement populaire” et à “condamner l’incarcération d’une icône de la Révolution, le commandant de l’ALN, Lakhdar Bouregâa”. Ils exigent, à ce titre, la libération “immédiate et inconditionnelle” de l’ensemble des détenus politiques et d’opinion.
KAMAL OUHNIA