Leur nombre n’a pas baissé et ils ne connaissent pas la crise : Importateurs, un effectif toujours en force

Leur nombre n’a pas baissé et ils ne connaissent pas la crise : Importateurs, un effectif toujours en force

Ce secteur n’arrive toujours pas à prendre le dessus, malgré la série de mesures de soutien prises en sa faveur par le gouvernement Sellal. Mais, les opérateurs, exerçant dans ce secteur, ont tout de même choisi de partir du bon pied. Il y a place pour l’amélioration dans le secteur.

Au plan statutaire, par exemple, et sur les 1 630 exportateurs, 379 exercent sous le statut de personnes physiques, en augmentation de près de 22% comparativement à 2015, et 1 251 en tant que personnes morales (sociétés), en hausse de plus de 34%. Les exportateurs sont répartis entre quatre catégories de produits : exportation de produits agroalimentaires (50%), de produits industriels et manufacturés hors hydrocarbures (23%), de tous produits hors hydrocarbures (21%) et de produits pharmaceutiques (6%). Dans la sphère des importations, le nombre d’importateurs a connu une quasi-stagnation en 2016 par rapport à l’année d’avant, avec une hausse de seulement 0,5%. Même si la hausse est minime, cela nous renseigne sur une réalité qui ne serait pas près de changer. Le créneau des importations est encore rémunérateur, en fait, beaucoup plus que ne l’est celui des exportations.

Les importateurs sont répartis entre 160 activités et inscrits essentiellement dans l’importation de matériels et produits liés aux domaines de la quincaillerie, droguerie, articles de ménage et d’hygiène (562 opérateurs), d’articles d’habillement (534), de matériels et d’équipements liés au domaine de l’électricité et de l’électronique (496) et des équipements, matériels et produits liés au domaine du bâtiment et des travaux publics. S’y ajoutent notamment 247 opérateurs inscrits dans l’importation de fruits et légumes, 185 dans l’importation de légumes secs et des produits de la minoterie, 177 dans l’importation de sucre, thé, café, cacao et épices et 148 dans l’importation de la biscuiterie, chocolaterie et confiserie. Depuis 2015, les activités d’importation de revente en l’état et celles d’exportation sont scindées en deux activités. Elles le sont en vertu du décret en vigueur relatif à la Nomenclature des activités économiques (NAE) soumises à inscription au registre du commerce. Le texte a introduit de nouvelles dispositions portant notamment sur la création d’un nouveau secteur d’activité spécifique à l’exportation, et la possibilité à tout opérateur économique de procéder à l’exportation. La disposition est venue en application de l’article 23 de la loi de 2004 relative aux conditions d’exercice des activités commerciales. Elle a pour objet de fixer le contenu, l’articulation ainsi que les conditions de gestion et d’actualisation de cette nomenclature. La réorganisation NAE, qui comporte toutes les activités qui doivent faire l’objet d’une inscription au registre du commerce, s’inscrit dans l’objectif d’une meilleure régulation et organisation des activités économiques et constitue un instrument centré sur la diffusion de l’information économique. La NAE soumise à inscription au registre du commerce est composée des secteurs d’activités, respectivement, de production de biens, de production artisanale, de distribution en gros, d’importation pour la revente en l’état, de distribution en détail (sédentaires et non sédentaires), de services ainsi que d’exportation.

En résumé, il faut dire que parce qu’il n’y a pas assez de volumes en exportations hors hydrocarbures, que la branche des importations continue à siphonner la devise du pays, le déficit commercial ne peut que se creuser davantage. Il a atteint 2,74 milliards de dollars au premier trimestre de 2017. Les exportations ont augmenté à 8,944 milliards de dollars, contre 6,32 milliards de dollars à la même période de 2016, soit un relèvement de 2,62 milliards de dollars correspondant à une hausse de 41,52%.