Des vidéos et des images d’un incendie impressionnant à Annaba ont récemment fait le tour de la toile, suscitant l’émoi et l’inquiétude des internautes. Les flammes, visiblement nourries par des matériaux inflammables, ravageaient des stocks de tuyaux en plastique, laissant derrière elles un paysage de désolation.
Beaucoup se sont interrogés sur l’origine de ce sinistre, certains évoquant un accident, d’autres un acte criminel.
Les éléments de la brigade régionale de la Gendarmerie nationale d’El Berka Zarka, dans la wilaya de Annaba, ont interpellé trois mineurs accusés d’avoir incendié des tuyaux en plastique destinés à un projet d’alimentation en eau potable du quartier et des zones avoisinantes.
Selon le commandant de la brigade, les faits ont été constatés sur place après qu’un incendie a ravagé 83 tuyaux en polyéthylène de gros diamètre, d’une valeur estimée à 3,32 milliards de centimes (soit plus de 33 millions de DA). Grâce à une enquête rapide, les gendarmes ont identifié les suspects en moins de deux heures.
🟢 A LIRE AUSSI : Douane : une grande somme d’argent en euro saisie après une fouille corporelle
Les trois individus, tous mineurs et résidents du quartier, ont été immédiatement placés en garde à vue. Ils seront présentés devant les autorités judiciaires compétentes dès la fin de l’enquête.
Sanctions pénales : Que prévoit la loi algérienne en cas de destruction de biens publics par des mineurs ?
Ces conduites devaient approvisionner en eau des centaines de foyers du quartier d’El Berka Zarka et ses environs, une zone confrontée à des pénuries récurrentes. Les dégâts causés retarderont considérablement les travaux, selon des sources locales.
Les motivations des suspects restent floues, mais les enquêteurs n’excluent pas un acte de vandalisme pur ou une tentative de dissimulation d’un autre délit. La Gendarmerie nationale rappelle que les infractions liées à la destruction de biens publics sont passibles de peines sévères, y compris pour les mineurs.
🟢 A LIRE AUSSI : Timimoun : Saisie historique de plus de 300 kg de météorites par la Gendarmerie nationale
Selon l’article Art. 405 bis, « Quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, cause involontairement un incendie aux biens d’autrui, est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 10.000 à 20.000 DA. »
Dans le cas présent, si l’acte est reconnu comme volontaire, les peines pourraient être plus sévères, notamment en vertu des textes réprimant la destruction de biens publics et les actes de vandalisme.