Levée des subventions : Benabderrahmane persiste et répond aux députés

Levée des subventions : Benabderrahmane persiste et répond aux députés

La proposition du gouvernement concernant la levée des subventions généralisées de l’État sur les produits de première nécessité continue d’alimenter l’actualité. Après les réserves émises par les membres de l’APN, le Premier ministre répond et défend le projet de l’exécutif.

Intervenant ce samedi lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux réponses aux députés, Aïmene Benaberrahmane a tenu à répondre aux préoccupations des députés, notamment en ce qui concerne la levée des subventions introduite dans le projet de loi des finances 2022.

Dans sa réponse, le Premier ministre a rappelé que la valeur des subventions sur les produits alimentaires en 2019 était à hauteur de 2649 milliards de DA, soit un taux de 13% du revenu global. Ainsi il souligne que le gouvernement veut désormais que le soutien de l’État soit plus efficace.

Pour ce qui est du ciblage des catégories éligibles pour les subventions ciblées que l’État compte adopter dès janvier 2022, le premier responsable au gouvernement se dit compter sur les députés pour élaborer les listes. « Nous allons définir ensemble les catégories éligibles à travers la commission que nous allons mettre en place avec vous », a-t-il déclaré à l’adresse des députés.

Benabderrahmane défend la proposition de l’État et avance des chiffres

Toujours dans son plaidoyer, le Premier ministre affirme que son « gouvernement n’accepte pas que ce soutien qui s’élève à 17 milliards de dollars, profite à ceux qui ne le méritent pas et à aux intermédiaires qui dilapident l’économie nationale ».

À ce propos, il ajoute que certains cercles veulent continuer à bénéficier de ces transferts en empêchant qu’ils arrivent à qui de droit. « Nous voulons destiner ces transferts aux secteurs de la Santé, de l’Éducation et à l’amélioration des salaires », a-t-il encore souligné.

D’ailleurs, il estime que « ce sont les familles aisées qui bénéficient le plus des subventions de l’État ». Dans ce sens, il explique que « seulement 76 milliards de dinars sont destinés aux familles nécessiteuses contre 100 milliards de dinars des subventions qui vont aux familles aisées ».

Or, les intermédiaires bénéficient annuellement de 152 milliards dans le cadre de la politique des transferts sociaux », a-t-il encore précisé. Dans le même sillage, il ajoute que « nous devons utiliser l’argent public de façon à nous permettre d’être un pays développé ».