Abassi Madani, qui vit maintenant au Qatar, vient de signer un communiqué dans lequel il appelle à l’organisation d’une période de transition. Madani écrit : « Le Front islamique du salut accueille favorablement l’appel de tous les partis politiques et personnalités historiques à la nécessité d’organiser rapidement une vraie période de transition sans exclusion et sans marginalisation pour un changement radical du système ».
Selon l’ex-leader du parti dissous, cette transition devra s’articuler autour de trois axes. Le premier axe sera l’élaboration d’une « constitution consensuelle », ensuite, il faudra « redonner la parole au peuple pour qu’il puisse choisir ses représentants » et enfin « ne pas passer outre une solution globale et juste de la crise de confiscation de la volonté du peuple en 1992 ».
Concernant le scrutin à venir, l’ex-FIS explique également dans son communiqué, que les jeux « sont faits d’avance par le pouvoir actuel avec la complicité des parties étrangères en faveur d’un président malade ». D’ailleurs l’ancienne figure du parti dissous, appelle à boycotter l’élection du 17 avril prochain.
Pour Abassi Madani, l’élection présidentielle du 17 avril comporte « de grands risques » et est une « menace pour la sécurité du pays, sa stabilité et son unité » parce qu’elle se déroule dans un contexte très délicat marqué par « une lutte des clans et des groupes d’intérêts », « des protestations sociales » et des « appels de scission visant l’unité du pays ».
Enfin, à travers le communiqué de Abassi Madani, on comprend que le parti islamiste dissous a tenté des rapprochements avec certains participants mais il semblerait que « la réponse n’était pas à la hauteur » de ce que souhaitait l’ex-FIS.