Le juge du pôle pénal financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed a prononcé ce mardi une peine de 6 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars à l’encontre de l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua.
L’ancien ministre est poursuivi pour des accusations de corruption liées à l’attribution suspecte d’un parking à un homme d’affaires, pour une valeur dépassant les 6 milliards de centimes. Dans la même affaire, le deuxième accusé, dénommé « B. Mohamed », a été condamné à 5 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars.
Le verdict intervient après que le procureur de la République ait requis une peine de 10 ans de prison ferme. Il faut dire que l’ancien ministre fait l’objet de graves accusations : Acceptation d’avantages indus, trafic d’influence et abus de fonction.
L’affaire a débuté suite à une plainte déposée par un homme d’affaires nommé « B.M » contre l’ancien ministre. Selon la plainte, Khaoua lui avait promis l’attribution d’un parking dans la capitale pour y entreposer le matériel de son fils entrepreneur, avant de lui soutirer plus de 6 milliards de centimes.
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Lors de son interrogatoire, Tahar Khaoua a nié l’ensemble des accusations. Il a affirmé que ses transactions de 2013 concernaient uniquement la vente d’une propriété à Batna, acquise via un prêt bancaire de la banque Al Baraka.
Tahar Khaoua a été déjà condamné à 12 ans de prison
Il est à noter qu’il s’agit de la deuxième poursuite judiciaire contre Tahar Khaoua. En effet, il avait déjà été condamné en novembre 2022 à 12 ans de prison ferme pour une autre affaire de corruption. Cette précédente affaire avait également impliqué l’ancien wali de Batna, Mohamed Slamani, condamné à deux ans de prison ferme.
La sixième chambre criminelle de la Cour d’Alger avait décidé également la confiscation de tous les avoirs et biens immobiliers de l’ancien ministre, accusé d’abus de pouvoir pour l’obtention d’indus avantages, blanchiment d’argent et enrichissement illicite.
Dans la même affaire, l’ancien wali de Batna, Mohamed Slamani avait été condamné à une peine de deux (2) ans de prison ferme.
Quelques mois avant, soit en août 2022, le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) avait condamné l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua à dix (10) ans de prison ferme et l’ancien wali de Batna, Mohamed Slamani à une peine de trois (3) ans de prison ferme.