Les représentants des Etats membres et non membres de l’OPEP se rencontrent, ce mardi à Vienne, pour examiner la reconduite des mécanismes de réduction de leur production de brut et de stabilisation du marché pétrolier.
Pour l’expert pétrolier, Mourad Preure, le fait que ces derniers soient parvenus à un consensus afin de diminuer leur production totale de 1,2 millions de barils/jour, tablant en cela sur un coût unitaire de 60 à 70 dollars, est une « bonne nouvelle » en soi, face à un marché dont la volatilité des prix n’a eu de cesse de les inquiéter.
Intervenant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci rappelle que l’accord auquel étaient parvenus ces Etats durant leur rencontre d’Alger, en 2016, s’est finalement révélé être payant.
Pour M. Preure, le nouveau paradigme pétrolier a permis de créer une « alliance inédite » entre l’Arabie Saoudite et la Russie, totalisant à eux deux 50% de la production mondiale et 90% des réserves mondiales.
Les autres aspects, rappelle-t-il, sont constitués par l’affirmation des pays émergents à s’imposer comme moteurs de croissance de l’industrie pétrolière et de l’apparition du Rouble et du Yuan, « qui commencent à concurrencer le dollar » sur le marché énergétique.
Commentant le pic de production obtenu par les Etats-Unis (12,1 millions de barils/jour), cet expert signale que les réserves de ces derniers sont limitées dans le temps (48 milliards de barils) face aux quelque 1.700 milliards d’accumulations mondiales.
De la position occupée, par ailleurs, par l’Algérie sur ce marché, dont la production, constate-t-il, a chuté de ,2 à 900 millions de barils/jour, l’invité assure que les gisements possédés par celle-ci « ont encore du potentiel ».
Pour lui, si le taux de récupération opérés sur ces gisements existant est augmenté d’un minimum de 2 à 4%, « on disposerait, encore, de plusieurs décennies de production devant nous », relevant au passage que 38% du domaine minier national reste encore inexploré et que le pays dispose, d’autre part, d’un potentiel en off-shore de 100.000 kms2.