La secrétaire générale du Parti des Travailleurs n’y est pas allé aujourd’hui avec le dos de la cuillère pour dénoncer la dérive qui mène selon elle l’Algérie droit vers la catastrophe. Louisa Hanoune a évoqué divers problèmes auxquels la société algérienne est confrontée, et c’est dans ce contexte qu’elle s’est attaquée à diverses institutions.
Louisa Hanoune n’a épargné personne lors de sa dernière intervention. C’est à travers une vidéo publiée sur la page Facebook de son parti, que la SG du PT, à l’occasion du nouvel an 2022, a tiré à boulet rouge sur la politique du gouvernement, qu’elle estime être une « guerre féroce » contre les acquis socialistes de la guerre de libération.
La SG du PT, et en trotskiste fidèle à ses convictions, a également dénoncé le dernier rapport élogieux du FMI, mais aussi celui de la banque Mondiale, deux institutions qui, selon elle, sont loin du vouloir le bien des peuples.
Le respect des libertés fondamentales et les détenus d’opinion n’ont pas été oubliés par Louisa Hanoune, même si elle a beaucoup insisté sur Khalida Toumi et Youcef Youcefi, deux ex-ministres qui sont selon elles « des victimes de règlements de comptes ».
Nouvel an : Louisa Hanoune entre doutes et espérances
Selon Louisa Hanoune, la Loi de Finances 2022 « est une véritable déclaration de guerre sur la majorité du peuple…. notamment son volet concernant les transferts sociaux ». La SG du PT indique que « l’Algérie n’est pas endettée, donc ni le FMI ni la BM n’ont le droit de lui imposer aucune politique ».
Le FMI qui est aujourd’hui, alerte Louisa Hanoune, « totalement satisfait ». Elle s’insurge et rappelle que « le FMI est l’ennemi des peuples et des nations, sa politique est celle du pillage ». Il est à rappeler que le FMI a salué, dans son dernier rapport sur l’Algérie, les réformes que le gouvernement a entamées.
Concernant le dernier rapport de la Banque Mondiale, qui s’est penché sur la pauvreté en Algérie en se basant sur une approche non monétaire, Louisa Hanoune indique que son parti l’a trouvé « clément » avec la situation économique en Algérie. « Il n’est pas vrai que la pauvreté n’a pas de rapport avec l’argent », s’est insurgé toutefois la SG du PT.
« C’est un mensonge, la pauvreté a un rapport avec le pouvoir d’achat », martèle Louisa Hanoune, qui dénonce ce rapport qui a omis prendre en considération la baisse du dinar, l’inflation, la hausse des prix, ainsi que le chômage. La pauvreté « a une relation directe et centrale avec l’argent », conclut-elle.