ALGER, le 1ᵉʳ janvier 2025 – C’est une nouvelle année qui marque un tournant majeur dans le paysage économique algérien. En effet, la loi de finances 2025 impose de nouvelles règles strictes en matière de paiement pour certaines transactions considérées comme importantes.
Fini le temps du cash pour les achats immobiliers, les voitures neuves et les biens de luxe ! Désormais, tous ces échanges devront être réalisés par virement bancaire ou tout autre moyen de paiement électronique.
Cette mesure, inscrite dans une volonté de renforcer la transparence financière et de lutter contre l’économie informelle, a été longuement préparée par les autorités. Elle s’inscrit dans la continuité de précédentes dispositions visant à limiter l’utilisation des espèces pour les transactions de grande ampleur.
Les raisons de cette évolution sont multiples :
- Lutter contre la fraude et l’évasion fiscale : Les paiements en espèces, difficiles à tracer, ont longtemps été un terrain propice à des pratiques illégales. En imposant les paiements électroniques, les autorités espèrent réduire significativement ces phénomènes.
- Renforcer la traçabilité des transactions : Chaque opération bancaire étant enregistrée, il sera plus aisé pour les autorités de suivre les flux financiers et de détecter d’éventuelles activités suspectes.
- Promouvoir l’inclusion financière et fiscale : En limitant les paiements en espèces, il devient plus difficile de dissimuler des revenus et de frauder le fisc.
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LF 2025 : Quelles sont les transactions concernées ?
Voici la liste des transactions concernées par cette nouvelle réglementation :
- Immobilier : Tous les achats de biens bâtis ou non bâtis devront être réglés par virement.
- Automobile : L’achat de voitures neuves, de motos et de vélos motorisés ne pourra plus se faire en espèces.
- Yachts et bateaux de plaisance : Ces acquisitions devront également être financées par des moyens de paiement électroniques.
- Contrats d’assurance obligatoires : Les primes d’assurance devront être réglées par virement.
Si cette mesure est saluée par les économistes pour sa capacité à assainir le système financier, elle soulève également des questions.
En effet, une partie de la population, notamment dans les zones rurales, pourrait rencontrer des difficultés à s’adapter à ces nouvelles contraintes. De plus, la réussite de cette réforme dépendra en grande partie de la capacité des autorités à mettre en place des dispositifs efficaces de contrôle et de sensibilisation.
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Toutefois, avec cette nouvelle loi, l’Algérie s’inscrit résolument dans une dynamique de modernisation de son économie. Le paiement sans contact, les applications mobiles et les portefeuilles électroniques devraient se développer de manière accélérée dans les mois à venir.
Si les défis sont nombreux, les enjeux sont considérables : une meilleure gouvernance, une lutte plus efficace contre la corruption et une économie plus dynamique.