M. Zeggai
Le premier vice-président de la LFP, Djamel Messaoudene, a officiellement démissionné de son poste et gelé ses activités au sein de cette structure et ce, jusqu’à la fin de la saison. Cette décision prouve, si besoin est, la détérioration des relations entre le président de la LFP, Abdelkrim Medouar et ses proches collaborateurs, censés œuvrer, collégialement, dans l’intérêt du développement football national. « J’ai préféré démissionner que de rester pour faire de la figuration », a affirmé Messaoudene.
Pour certains proches de la ligue, cela est lié à la gestion de Medouar qui a, carrément, marginalisé les membres de la LFP et prend des décisions unilatérales. Cela avait déjà suscité la montée au créneau de certains membres de la LFP, qui avaient signé une pétition pour décrier la mauvaise gestion du premier responsable de la LFP. Il a fallu l’intervention du président de la FAF qui a réussi à convaincre les deux parties à revenir à de meilleurs sentiments et Medouar avait même promis lors d’une réunion avec son bureau de remettre de l’ordre et rectifier le tir après avoir reconnu lui-même les faits qui lui ont été reprochés.
« Certes, j’ai commis des erreurs, j’assume mes responsabilités. Nous nous sommes entendus pour tourner la page », avait déclaré Abdelkrim Medouar, pour apaiser la tension qui avait débouché, rappelons-le, sur la démission de Farouk Belguidoum. Or, les changements annoncés par le président de la LFP sont restés au stade des promesses. La preuve, la démission de Messaoudene est venue à point nommé pour illustrer une situation qui ne prête guère à l’optimisme. Abdelkrim Medouar, se considérant intouchable, a, à maintes reprises, crié haut et fort qu’il n’a pas de supérieur et qu’il a été élu par une assemblée générale.
Pourtant, le président de la LFP a, après son élection, promis un changement radical et un mode de gestion moderne, mais la réalité montre sur le terrain que le fonctionnement laisse à désirer. Plusieurs membres de la Ligue avouent que Medouar ne consulte personne. « Avec son ego démesuré, le président de la LFP n’accorde aucune importance à son bureau exécutif pourtant élu », nous a fait savoir un membre de son bureau. Avec une programmation décriée par tout le monde, des incidents qui se multiplient, des accusations et des plaintes qui fusent de partout, la situation est en train de dégénérer pour l’actuel président de la LFP, qui sera face à de gros défis en cette fin de saison, qui s’annonce pleine d’embûches.
Aujourd’hui, les textes régissant les AG doivent impérativement être modifiés avec le respect des critères. C’est là une première solution à un éventuel changement de mentalité. Le temps des intérêts personnels ou de la paix sociale, au détriment du développement du football national, est révolu. Jusqu’à quand allons-nous persister à prendre en otage le public algérien avec ces agissements ? Comme l’a si bien dit Victor Hugo « Il n’y a qu’une nécessité, la vérité et il n’y a qu’une force, le droit ». Ce qui signifie clairement que ceux qui s’acharnent à négliger la réalité pour préserver la médiocrité doivent laisser le champ libre.