L’Hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira: Un « fleuron » des établissements de santé

L’Hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira: Un « fleuron » des établissements de santé

Le service de maternité devrait à lui seul être classé comme «établissement hospitalier» de par sa capacité d’accueil de 64 lits, dont 34 réservés au service gynéco et les 30 autres aux cas postopératoires de maternité.

Quelque 110 médecins spécialistes sont opérationnels au niveau de l’hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouïra où pas moins de 100 interventions chirurgicales par semaine sont pratiquées dans les blocs opératoires de cet établissement régional de santé de taille très respectable. En effet,il est bien équipé pour faire face à ses obligations de soins et dispose de moyens d’urgence nécessaires, ainsi que d’un service d’écographie.

Ce fleuron régional de pas moins de 240 lits, accueille quelque 400 cancéreux par an, ce qui a nécessité un investissement annuel d’équipement de l’ordre de 20 milliards/cts, selon Djamel Boutemeur, directeur de cet hôpital, contacté par téléphone par nos soins, qui gère cette honorable institution de santé qui a été inaugurée en septembre 1993. Il dispose également d’un scanner de dernière génération et d’un centre d’imagerie performant, ainsi que d’un service d’hémodialyse qui, de par sa proximité, rend un énorme service aux patients de toute la région en leur évitant de se rendre à d’autres centres souvent éloignés de leur lieux de résidence.

Boutemeur nous a fait remarquer la lourde cadence de travail qui caractérise les prestations de pas moins de 26 sages-femmes et cinq gynécologues, l’ensemble assisté par 25 infirmières diplômées. Les gynécologues pratiquant dans cet hospice assurent régulièrement, à tour de rôle, six gardes par mois en sus d’un travail intense qui consiste à prendre en charge les parturientes, tout aussi bien de la wilaya, que celles venues des wilayas limitrophes. Le service de maternité devrait à lui seul être classé comme «établissement hospitalier» de par sa capacité d’accueil de 64 lits, dont 34 réservés au service gynéco et les 30 autres aux cas postopératoires de maternité. Ce pavillon dispose également de quatre salles dites de «réveil» pour les patientes à leur sortie du bloc opératoire.

Djamel Boutemeur nous dira que cet espace se caractérise par l’affluence d’une foule nombreuse composée, hormis les parturientes elles-mêmes, surtout de toutes les familles visiteuses venues sur place à l’occasion de l’événement heureux d’une naissance, une nouvelle qui court à la vitesse d’une traînée de poudre dans ces régions rurales. Le directeur de cet hospice nous fait savoir que 7072 accouchements normaux et 1882 césariennes ont été effectués par ce service en 2016, ce, sans aucun décès recensé cette année-là ni en 2017 non plus. Au 31 mai de l’année en cours, ce sont 2047 accouchements et 505 césariennes qui y ont été pratiquées, c’est dire l’intense travail qui incombe à ce département de l’hôpital.

Djamel Boutemeur souligne que 10 à 15 accouchements normaux par jour se déroulent dans ce service où activent plus de 50 préposés entre sages-femmes, gynécologues et infirmières, lesquels praticiens sont organisés par équipe de quatre à cinq éléments. Notre interlocuteur nous fait savoir fièrement que la majorité des sages-femmes est issue du milieu rural et des villages environnants et maîtrisent parfaitement les pratiques actuelles de parturientes. Elles assurent un suivi pré-natal, les accouchements ainsi qu’un contrôle post-natal assidu. Il va de soi que, outre un savoir-faire avéré, ces tâches nobles nécessitent des compétences requises dans plusieurs domaines conjuguées avec un sens d’endurance relationnelle et une grande stabilité émotionnelle alimentées par le partage de moments forts avec les futures mamans dans la joie et la douleur. On citera le moment délicat d’annoncer à la patiente la mort de son bébé ou encore un handicap quelconque de son nouveau-né.