Pourtant, la qualité et la notoriété de l’huile d’olive de Kabylie ne sont plus à prouver.
Après des années d’efforts pour développer la filière oléicole dans la wilaya de Tizi Ouzou, il s’avère que beaucoup de lacunes sont encore persistantes. Malgré les efforts des
services concernés, il devient clairement visible que l’huile d’olive de Kabylie ne parvient pas encore à s’intégrer dans les circuits commerciaux nationaux et encore moins internationaux. Pis encore, ce produit noble se vend actuellement dans les marchés et les routes dans des conditions lamentables.
A travers les routes, l’huile d’olive de Kabylie est exposée dans des étalages de fortune par des jeunes vendeurs sans aucune expérience ni connaissance. elle est vendue à côté des figues de barbarie, des figues fraîches, tout en étant exposée à la poussière.
Le comble est qu’elle est encore vendue dans des emballages destinés initialement à d’autres produits comme les eaux minérales et les huiles industrielles. Souvent, des emballages en verre sont adoptés, mais rares les vendeurs qui se soucient de ces conditions, tant qu’il y a des acheteurs.
En effet, après des années d’efforts, rares sont les producteurs qui arrivent sur le marché avec des packagings modernes travaillés par des spécialistes de marketing. On est encore loin de ces normes pratiquées dans les pays à grande tradition commerciale tels que le Maroc et la Tunisie.
L’emballage est le dernier des soucis des vendeurs qui n’ont aucun intérêt pour le développement de la filière. L’intérêt pécuniaire prime sur tout en l’absence des services concernés et surtout les services de contrôle de la qualité.
Pourtant, la qualité et la notoriété de l’huile d’olive de Kabylie ne sont plus à prouver. Ce sont plutôt les efforts relatifs au côté marketing qui font défaut dans cette machine. Après les efforts d’adaptation de l’huile d’olive aux normes de qualité internationales fixées par l’OIC (Conseil oléicole international), il reste à travailler les conditions de sa mise sur le marché.
Les producteurs et les services concernés sont attendus sur ce chapitre, afin de hisser désormais l’huile d’olive de Kabylie au rang des autres huiles qui font le bonheur du consommateur dans le monde entier.
Enfin, notons que la prochaine récolte sera très bonne, selon les prévisions des citoyens. Les conditions climatiques ayant prévalu durant la période de floraison ont été très favorables. Dans les champs, les gens n’attendent pas les initiatives des pouvoirs publics pour l’augmentation de la superficie consacrée à l’oléiculture.
Chaque année, au printemps, le greffage de l’oléastre est l’activité la plus prisée. Dans les villages, les techniques de greffage sont maîtrisées car apprises de père en fils. Chaque année, les champs touchés par les feux de forêts sont réinvestis de nouvelles greffes. Dans cette région, l’olivier tient une place prépondérante au sein de la famille à tel point que certains arbustes âgés de plusieurs siècles se sont vu attribuer des noms.