LIBAN, 26 morts dans les combats à Tripoli

LIBAN, 26 morts dans les combats à Tripoli

Au moins 26 personnes sont mortes, en majorité des civils, dans les combats confessionnels entre sunnites et alaouites à Tripoli, capitale du Liban-nord, depuis le 13 mars a indiqué une source de sécurité hier. Les combats se sont calmés hier pour la première fois en près de deux semaines, mais les snipers des deux camps sont encore déployés dans la ville. Ces combats, qui se produisent régulièrement depuis des années, opposent deux quartiers pauvres du nord de la ville: Bab al-Tebbaneh, habité par les sunnites, et Jabal Mohsen, fief des alaouites. Depuis 2008, les affrontements entre les deux quartiers ennemis séparés par une rue qui, ironie du sort, s’appelle la rue de Syrie, ont fait plus de 200 morts et 3.000 blessés. Ils se sont intensifiés sur fond de guerre en Syrie, la majorité des sunnites libanais soutenant leurs coreligionnaires qui luttent contre le régime Assad. «Vingt-six personnes ont été tuées en 12 jours de combats, et 135 autres blessées», a précisé la source, sous le couvert de l’anonymat. Parmi les victimes se trouvent 18 résidents de Bab al-Tebbaneh, dont 12 civils, et sept habitants de Jabal Mohsen, dont quatre civils, ainsi qu’un soldat, a-t-elle ajouté. Dimanche, dans un calme relatif, l’armée a fait des descentes dans plusieurs maisons, à la recherche d’insurgés. Les écoles et les magasins étaient toujours fermés hier dans les quartiers les plus sensibles, mais avaient rouvert dans le reste de la ville, pour la première fois depuis des jours. L’autoroute vers la Syrie était également rouverte, quelques rues menant vers les quartiers en conflit demeurant cependant fermées. L’armée est déployée dans la ville depuis plusieurs semaines, mais les troupes sont régulièrement la cible de tirs.