L’un des épisodes glorieux de la diplomatie algérienne est celui de la médiation de l’Algérie pour la libération des 52 otages américains en Iran. Ainsi, après plusieurs jours passés à la merci des ravisseurs, les 52 américains ont pu retrouver leur liberté grâce à l’intervention diplomatique de l’Algérie.
Jouant brillamment le rôle de l’intermédiaire lors du premier épisode des tensions Irano-Américaines, la diplomatie algérienne s’est forgé une réputation internationale. Une réputation qui s’est consolidée avec d’autres faits d’armes qui ont marqué l’histoire.
Dans une publication sur ses réseaux sociaux, l’Ambassade américaine à Alger s’est remémorée l’épisode de la médiation algérienne afin de libérer les 52 otages américains retenus à l’ambassade de Téhéran en faisant visiter les lieux où ont eu les négociations qui se sont avérées, par la suite, victorieuses.
Ainsi, l’ambassadrice américaine à Alger, Elizabeth Aubin, a endossé la veste du guide pour faire la visite qui a conduit les abonnés de l’ambassade américaine à la villa Montfeld, située à El-Biar.
Cette demeure, lieu de la tenue des négociations, a pris, selon l’ambassadrice, une place importante dans l’histoire récente des États-Unis. « C’est un honneur pour moi de vivre dans cette histoire endroit. » dit l’ambassadrice américaine, Elizabeth Aubin.
La visite s’est poursuivie avec la lecture d’une lettre, soussigné, Jimmy Carter, alors 39e président des États-Unis, lors de cette crise diplomatique, à l’ambassadeur algérien, Reda Malek.
« Grâce à vos efforts et de ceux de vos compatriotes, les 52 otages américains ont été libérés. Le peuple américain vous adresse son respect et son admiration. » dit le président américain Jimmy Carter le 19 février 1981.
La vidéo s’est soldée sur le rappel de l’ambassade américaine à Alger que, « le peuple américain sera reconnaissant à jamais pour l’Algérie qui a joué un rôle immense dans cette crise. »
Retour sur l’affaire de la prise d’otage de 52 américains en Iran
C’était il y a 42 ans. Après le changement politique que l’Iran a connu suite à « la révolution islamique », en 1979, qui a précipité la chute du Shah iranien, un groupe adhérant à la nouvelle vague a pris l’assaut de l’ambassade américaine à Teheran.
Accusés d’espionnage, les employés de l’ambassade américaine et autres civils en place ont été retenus pendant 444 jours. Dans un premier temps, les autorités américaines ont essayé de libérer les otages par le chant des armes.
Qualifiée d’opération « cowboys », l’opération militaire « Eagle claw », que le président américain, Jimmy Carter a lancé, n’a pas eu le résultat escompté.
Les Iraniens, de leur côté, demandaient l’extraction du Shah pour qu’il soit jugé en Iran. Une demande catégoriquement refusée du côté américain.
Or, face à l’ampleur de l’événement, le dialogue s’imposait. C’est finalement l’Algérie qui a joué le rôle de l’intermédiaire entre les deux belligérants. La médiation algérienne a porté ses fruits et s’est soldé sur la libération des 52 otages américains. Un autre temps !