Libéria : 0% de réussite à l’examen d’entrée à l’université

Libéria : 0% de réussite à l’examen d’entrée à l’université

Aucun candidat n’a été admis à l’université du Libéria alors même qu’ils étaient 25 000 lycéens à s’être inscrits au concours d’entrée. En cause ? Un trop faible niveau d’anglais. La ministre de l’éducation libérienne s’est elle-même dite médusée.

C’est sans doute l’université la plus exigeante du monde… ou le niveau scolaire le plus désastreux du globe. En effet, pas un seul des 25 000 candidats au concours d’entrée à l’université du Libéria n’a été retenu, l’ensemble des lycéens s’étant tout simplement vu recalé. Un échec collectif hors-normes qui serait imputé au manque d’enthousiasme et au faible niveau d’anglais des étudiants selon un des responsables de l’université.

Vous aimez nos contenus ? Recevez gratuitement la meilleure news et vidéo du jour, et profitez des conseils de Consogazette pour améliorer votre pouvoir d’achat Un système éducatif en pagaille Ce fiasco retentissant s’avère d’autant plus embarrassant que l’université du Libéria est l’un des deux seuls établissements publics d’enseignement supérieur du pays.

Le Libéria connaissant de surcroît un taux d’illettrisme particulièrement alarmant. Une telle initiative de la part de l’université est donc loin d’endiguer le problème et pourrait balayer les ambitions de ces jeunes étudiants grossièrement recalés en masse. La ministre de l’éducation libérienne, Etmonia David-Tarpeh, s’est d’ailleurs montrée abasourdie par l’ampleur de ces résultats littéralement incroyables et n’a pas hésité à les comparer à un « meurtre de masse », rapporte BBC News.

« Je sais qu’il y a beaucoup de faiblesses dans nos écoles, mais quand tout un groupe de personnes qui passe des examens échoue, cela suscite des doutes » a-t-elle précisé en ajoutant quelle « aimerai[t] vraiment pouvoir étudier les résultats.

 » L’université qui refusait de « céder à l’émotion »

De son côté, l’université a estimé que c’était « au gouvernement de faire quelque chose » pour palier à l’illettrisme et que sa position était légitime, inhérente au rôle même d’une université.

Elle a ainsi déclaré refuser de « céder à l’émotion » et a incriminé ces étudiants qui « ne maîtrisaient même pas les mécaniques de la langue anglaise ».  Toutefois, Le Figaro précise que la position de l’établissement a évolué face à la pression alors exercée à son égard. Ce dernier a effectivement décidé de reconsidérer les dossiers des étudiants en révisant leurs exigences à la baisse. Ce sont ainsi 1 626 jeunes qui ont finalement été admis… à une condition inédite : suivre des cours de remise à niveau.