Le danger, c’est à Blida !
La fin du match Libye-Algérie a été émaillée d’incidents regrettables entre les joueurs des deux camps. Mauvais perdants et surtout très hostiles tout au long de la partie, les joueurs libyens n’ont pas hésité à agresser l’attaquant Rafik Djebbour (voir photo), provoquant de graves échauffourées.
S’en est suivie, dès lors, une pagaille générale dans le stade Mohammed-V et des rixes entre les supporters des deux pays qui se sont prolongées même en dehors du stade. L’on n’ose même pas imaginer le scénario si la rencontre avait été jouée en Libye. Cette atmosphère électrique conditionne inéluctablement déjà le match retour, prévu le 12 octobre prochain au stade Tchaker de Blida. Il n’y a qu’à voir, du reste, les réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur facebook pour se rendre compte des retombées dévastatrices du comportement honteux des Libyens et qui n’est pas sans nous rappeler le souvenir encore vivace du traquenard égyptien.
La fraternité arabo-musulmane peut donc attendre. Mais, les Algériens, qui ont déjà un pied en Afrique du Sud et qui devraient logiquement faire le break à Blida, ont-ils vraiment intérêt à jouer le jeu des Libyens qui ont fait de la provocation une arme de… jeu ? Comme ce fut le cas, dimanche à Casablanca.
Les joueurs libyens, malgré les assurances du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelfateh Terbal, chercheront encore une fois à provoquer les joueurs algériens et tenter de susciter une riposte pour faire en sorte que le match retour n’aille pas à son terme. Ils savent pertinemment que désormais ils n’ont plus rien à perdre et que sur le terrain du jeu, ils n’ont pratiquement aucune chance de revenir dans la course à la qualification à la CAN, après la défaite de Casa. Pour la bande de Halilhodzic, le danger pourrait venir de cette tentation de corriger les Libyens pour ce qu’ils ont fait. Il faudra garder à tout prix son sang-froid et se concentrer sur le jeu. La meilleure raclée, n’est-ce pas, c’est celle qu’on inflige sur le terrain. Le reste n’est que de l’incivisme.