Les autorités libyennes ont saisis deux pétroliers étrangers au large des côtes ouest du pays pour chargement illégal de carburant et leurs équipages ont été ramenés et retenus samedi à Tripoli, selon un porte-parole de la marine.
Les deux pétroliers se trouvaient au large de la ville côtière de Zouara, à près de 160 km à l’ouest de Tripoli, lorsqu’une patrouille de la marine libyenne les a interceptés dans la nuit de jeudi à vendredi.
« Les garde-côtes libyens ont arraisonné vendredi deux tankers, l’un battant pavillon ukrainien, le Ruta, et l’autre, le Stark, battant pavillon congolais, alors qu’ils se trouvaient à deux kilomètres au large de Sidi Saïd à l’ouest du port de Zouara », a indiqué samedi à l’AFP le général Ayoub Qassem, porte-parole de la marine libyenne.
« Il y avait 14 Ukrainiens à bord du Ruta et six des neuf membres d’équipages (4 turcs et 2 Géorgiens) à bord du Stark », a précisé le général Qassem. « Trois membres d’équipage du Stark ont réussi à rejoindre Zouara », a-t-il ajouté.
« Les garde-côtes les ont surveillés de loin et ont attendu vendredi matin pour agir », a expliqué le porte-parole.
Selon le général Qassem, les trafiquants, lourdement armés et à bord de petites embarcations qui surveillaient le chargement, ont opposé une forte résistance mais les deux bateaux ont finalement été saisis par les autorités libyennes « après plus de trois heures d’échange de tirs ».
A plusieurs reprises, « des bateaux avec des hommes armés revenaient sur le site (…) et ouvraient le feu sur les garde-côtes », utilisant des kalachnikovs et des mitrailleuses lourde de calibre 14,5 mm.
Au moment de la saisie, le Ruta avait déjà chargé ses citernes – environ 3.330 tonnes – alors que le Stark, pouvant transporter 1.236 tonnes, était sur le point de charger sa cargaison lorsque les garde-côtes sont arrivés.
Les équipages des deux bateaux ramenés à Tripoli, attendent d’être entendus par le procureur général.
Livrée au chaos politique et sécuritaire depuis la chute du régime de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est un havre pour les trafiquants et toute marchandise, surtout celle subventionnée comme les carburants, est très lucrative pour les contrebandiers.