Libye : Le chef du gouvernement autoproclamé réclame de “nouvelles élections”

Libye : Le chef du gouvernement autoproclamé réclame de “nouvelles élections”

Fort de sa victoire militaire à Tripoli, le chef du gouvernement – d’obédience islamiste – autoproclamé en Libye, Omar al-Hassi, estime, dans un entretien à l’AFP, que de nouvelles élections législatives sont indispensables pour rétablir «l’ordre et la stabilité dans le pays. Pour étayer ses propos, M. al-Hassi cite en exemple la situation qui règne à tripoli, depuis que la capitale est passée, fin août, sous le contrôle de la coalition de milices Fajr Libya après plusieurs semaines de combats contre des forces pro-gouvernementales. M. al-Hassi affirme que son gouvernement a la capacité de rétablir l’ordre et la stabilité dans le pays.

Cette demande du gouvernement islamiste, intervient alors que l’issue n’est pas encore connue des combats ayant cours à Benghazi, où des forces loyales au général Khalifa Haftar et au gouvernement d’al-Theni, mènent depuis mi-octobre une nouvelle offensive pour reconquérir cette ville tombée en juillet aux mains de milices islamistes. Des combats meurtriers continuent par ailleurs d’opposer les forces de Fajr Libya et leurs rivaux de Zentan sur plusieurs fronts dans l’ouest libyen. Le gouvernement issu de la coalition de milices islamistes de Fajr Libya, ne reconnaît pas le parlement issu des élections législatives du 25 juin et le cabinet d’al-Theni, qui siègent à Tobrouk.



“Ce parlement n’est plus accepté en Libye. Il a perdu sa légitimité. Il nous faut de nouvelles élections”, affirme M. al-Hassi. Son Premier ministre, accuse notamment le cabinet d’al-Theni de soutenir le coup d’État du général Haftar et de porter atteinte à la souveraineté nationale en autorisant les avions d’autres pays à bombarder les forces de Fajr Libya. Et d’accuser encore, le Parlement de ne pas respecter la Constitution provisoire qui stipule qu’il doit siéger à Benghazi, à 1.000 km à l’est de Tripoli.

Fajr Libya a, suite à cela, ressuscité l’ancien Parlement et propulsé M. al-Hassi, un universitaire de 55 ans, se présentant comme un indépendant à la tête d’un gouvernement parallèle. Mais ce dernier n’est pas soutenu par la communauté internationale qui reconnaît le gouvernement d’Abdallah al-Theni, qui s’est exilé dans l’est du pays, tout comme le Parlement.

A. A.