Les bombardements aériens menés par les troupes du maréchal Khalifa Haftar, se sont poursuivis samedi dans l’est de la capitale libyenne, Tripoli, malgré les appels incessants de la communauté internationale à un cessez-le-feu, réaffirmant qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire à la crise actuelle en Libye.
Selon les médias, ces bombardements menés par les troupes du maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé depuis le 4 avril une offensive pour tenter de s’emparer de la capitale libyenne où siège le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al Sarraj reconnu par la communauté internationale, ont visé « le plus grand dépôt de munitions » appartenant au gouvernement reconnu par l’ONU.
Le porte-parole du ministère de la Santé, Fawzi Ouanis, a indiqué que neuf personnes sont mortes, « dont deux femmes et un enfant », soulignant que les victimes « sont toutes des civils ».
Ces frappes aériennes sont intervenues au lendemain d’une discussion téléphonique entre le ministre tunisien des Affaires étrangères Khémaies Jhinaoui et le président du Hat Conseil d’Etat libyen Khaled al Mechri qui a donné un aperçu des récents développements en Libye.
« Il n’y a pas de solution militaire en Libye », a affirmé M. Jhinaoui, appelant les principaux protagonistes libyens à « l’arrêt des combats et à la relance du processus politique pour parvenir à une solution consensuelle globale sous l’égide des Nations Unies. Le but étant de « rétablir la sécurité et la stabilité en Libye et d’éviter à son peuple davantage de souffrances ».
Le ministre a « rappelé les efforts de la Tunisie dans le cadre de l’initiative tripartite (Tunisie, Algérie, Egypte), en consécration de la Déclaration de Tunis pour un règlement politique et global en Libye. Il a évoqué les résultats de la 7éme réunion consultative tenue le 12 juin 2019 à Tunis.
L’Algérie, la Tunisie et l’Egypte ont réitéré leur appel au dialogue pour une solution politique, durable, négociée dans le cadre des Nations unies en Libye, où le processus politique est dans l’impasse depuis le début de l’offensive début avril de Khalifa Haftar sur Tripoli