Les Etats-Unis comptent maintenir la pression sur l’organisation terroriste autoproclamée « Etat Islamique » (Daech/EI) en Libye et prévoit de mener une série de raids aériens contre les positions de Daech dans les prochaines semaines, a rapporté mardi le New York Times, citant des responsables américains.
Le Pentagone qui a procédé lundi à deux frappes militaires à Syrte, le fief de Daech en Libye, va mener « une série régulière de raids aériens dans les prochaines semaines », selon le quotidien américain.
Les frappes de lundi ont été menées par drones et par avion de guerre. Les forces américaines ont également recouru à l’utilisation des drones de reconnaissance télécommandés à partir de l’Italie, ajoute-t-il.
Le gouvernement italien avait autorisé les Etats-Unis en février dernier à utiliser ses drones armés déployés sur la base américaine de Sigonella en Sicile pour des opérations militaires contre l’organisation terroriste en Libye.
Le New York Times précise que l’administration Obama a négocié cette opération avec le gouvernement d’entente nationale libyen (GNA) durant plusieurs semaines.
Lundi, le Pentagone a confirmé avoir mené des frappes en Libye à la demande du GNA mais s’est abstenu d’avancer les résultats de cette opération militaire, autorisée par Barack Obama.
Le département de la défense américain s’est contenté d’indiquer que les raids aériens étaient « compatibles avec son approche de lutte contre Daech » qui consiste à apporter un soutien aux forces locales libyennes, tout en permettant aux forces du GNA de faire une avancée décisive à Syrte.
Le quotidien américain relève, par ailleurs, que l’administration Obama n’aura pas besoin de prévenir officiellement le Congrès des futures frappes militaires en Libye, étant donné que cette dernière a été incluse dans la liste des pays concernés par l’autorisation de recourir à la force militaire pour combattre le terrorisme.
Pour rappel cette autorisation, votée en 2001 par le Congrès américain permet au président des Etats-Unis d’attaquer des nations, des organisations ou des personnes impliquées dans les attentats terroristes du 11 septembre 2001.
Ce texte a été renforcé par une autre autorisation permettant l’utilisation de la force militaire contre l’organisation de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie. Le champ d’application de la nouvelle autorisation a été élargi à l’Afrique où plusieurs groupes terroristes ayant prêté allégeance à Daech y activent.
Cette autorisation de trois ans exclut cependant les opérations militaires d’envergure comme celles conduites en Irak et en Afghanistan, en interdisant la présence de troupes de combat au sol.