L’immunothérapie révolutionnerait la prise en charge du cancer

L’immunothérapie révolutionnerait la prise en charge du cancer

Une révolution semble se profiler à l’horizon dans le traitement de plusieurs maladies dites « incurables » dont le cancer. L’immunothérapie, une technique révolutionnaire, est de plus en plus pratiquée par les médecins pour venir à bout de maladies jusque-là intraitables.

Dans le sillage de cette mutation qui semble annoncer une nouvelle ère médicale, les 12es journées internationales de cancérologie de Constantine (JICC) se tiennent depuis hier à l’hôtel Marriott de la capitale de l’Est, avec pour thème « immuno-oncologie ».

Le professeur Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d’oncologie médicale et chef de service du Centre Pierre et Marie-Curie, a présenté pour la circonstance, devant un parterre de spécialistes algériens et étrangers, les récentes avancées enregistrées par cette nouvelle technique.

Il a relevé d’ailleurs que parmi les tumeurs ayant favorablement répondu à cette méthode, celles localisées au niveau des poumons et des reins ont donné des résultats satisfaisants à travers de nombreux pays où la technique a été utilisée.

Un réel espoir pour les cancéreux qui, jusqu’à maintenant, se voient « offrir » deux principales thérapies dont l’inefficacité ou encore les effets secondaires constituent de véritables contrariétés.

Un point qui semble aussi avoir pris un large moment du débat qui a tourné autour de l’évolution du traitement des cancers, de la chimiothérapie à l’immunothérapie en passant par la radiothérapie.

C’est en tout cas ce qu’a tenté d’expliquer le professeur Bensalem Assia, chef du service oncologie à l’établissement hospitalier Didouche-Mourad, dans la wilaya de Constantine.

« Des professeurs venus de pays européens et arabes sont là pour expliquer les avantages de l’évolution des traitements anticancéreux de la chimiothérapie à l’immunothérapie « , précisera-t-elle en substance.

Selon les spécialistes, cette nouvelle technique consiste en la « réactivation » du système immunitaire (les lymphocytes, communément appelés globules blancs) du patient afin qu’ils prennent seuls en charge la défense de l’organisme en s’attaquant aux cellules tumorales.

Introduite depuis peu au niveau du centre Pierre et Marie-Curie, les spécialistes présents au rendez-vous constantinois souhaiteraient voir l’élargissement de cette méthode à d’autres structures sanitaires à l’est et à l’ouest du pays.

Organisé par la Société algérienne d’oncologie médicale en collaboration avec l’établissement hospitalier Didouche-Mourad, la faculté de médecine et l’université Constantine-3, ce rendez-vous vise aussi à assurer une formation continue au profit des médecins participants, particulièrement ceux venus du Maghreb, nombreux d’ailleurs à avoir répondu présent. Il est vrai aussi que cette technique assez récente reste peu répandue à travers les pays de la rive sud-méditerranéenne.