Visiblement, le gouvernement veut mettre de l’ordre dans les importations de véhicules, un segment à forte rentabilité pour les concessionnaires qui ne jouent pas, hélas, le jeu de la transparence. Après l’obligation faite aux importateurs, le mois de mars dernier, de doter les véhicules d’un certain nombre d’accessoires de sécurité, Amar Benyounès, ministre du commerce a annoncé hier une autre mesure qui vient en prolongement de la licence d’importation.
A partir de 2016, les importations des véhicules, ne devront pas dépasser les 400.000 unités par an, toutes marques et tous concessionnaires confondus. « Nous (instaurerons), en coordination avec le ministère de l’Industrie et des mines, des licences pour l’importation des véhicules. Ces importations ne devront pas dépasser les 400.000 unités/an », a expliqué » Benyounès lors des débats sur le projet de loi relatif au commerce extérieur présenté au Conseil de la nation.
Pour le ministre, il s’agira d’une disposition pour assainir la filière de l’importation des véhicules qui connaît plusieurs irrégularités et dysfonctionnements relevés dans une étude menée récemment par le ministère du Commerce.
Entre 2010 et 2014, rappelle-t-on, les concessionnaires ont importé 1.934.416 véhicules, avec un « pic » de plus 554.000 véhicules en 2013 pour un montant de 7,33 milliards de dollars, selon les chiffres des douanes. En 2014, l’Algérie avait importé 439.637 unités pour un montant de 6,34 milliards de dollars, soit plus de 9% des importations globales du pays.