L’impossible est arrivé : le Sahara algérien va-t-il disparaître à vue d’œil ?

L’impossible est arrivé : le Sahara algérien va-t-il disparaître à vue d’œil ?

Sahara algérien, le 08 septembre 2024 – En ce début septembre 2024, un phénomène météorologique hors du commun bouleverse les équilibres climatiques les plus établis.

Le Sahara, synonyme d’aridité et de chaleur extrême, se transforme en une véritable passoire céleste. Les précipitations, d’une intensité rarement observée, déferlent sur l’un des déserts les plus secs de la planète.

Selon les dernières prévisions météorologiques, les quantités de pluie s’annoncent démesurées : plus de 500% des précipitations mensuelles normales sont attendues, et localement, ce chiffre pourrait même dépasser les 1000%. Un tel déluge, dans une région réputée pour son climat hyper-aride, relève presque de l’impensable.

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Les scientifiques s’interrogent sur les causes de ce phénomène exceptionnel. L’explication la plus plausible réside dans un déplacement inhabituel de la zone de convergence intertropicale (ZCIT), une bande atmosphérique chaude et humide qui s’est positionnée bien plus au nord que d’habitude depuis le mois de juin.

Ce décalage anormal de la ZCIT aurait ainsi favorisé une remontée d’air humide en provenance des océans, provoquant des précipitations abondantes sur le Sahara.

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Des pluies diluviennes transforment le visage du Sahara algérien

Connue pour ses températures caniculaires, Aïn Salah a connu une métamorphose spectaculaire. Les pluies diluviennes ont transformé cette ville en un véritable oasis, avec l’apparition de lacs improbables. Ce revirement climatique, aussi inattendu que bienvenu, témoigne de l’intensité des précipitations qui s’abattent sur la région.

Si Aïn Salah célèbre ces pluies abondantes, la situation est plus contrastée à Béchar. Les fortes précipitations ont provoqué des inondations, mettant à mal les infrastructures et contraignant les autorités à mobiliser les équipes de la protection civile. Malgré ces difficultés, les habitants de Béchar voient dans ces pluies un signe d’espoir, après des années de sécheresse.

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Des jeunes profitent d’une baignade rafraîchissante dans une étendue d’eau créée par les précipitations récentes à Aïn Salah.

En effet, les oueds de la région, gorgés d’eau, ont contribué à augmenter significativement le niveau du barrage de Djorf Torba, avec un gain de 5 millions de mètres cubes.

L’augmentation du niveau du barrage représente une véritable bouffée d’oxygène pour l’approvisionnement en eau de la région, notamment pour l’irrigation des cultures. Les agriculteurs, en particulier, espèrent que ces précipitations permettront de relancer l’activité agricole dans la région.

Si les conséquences immédiates de ces pluies diluviennes sont encore difficiles à évaluer, les scientifiques s’accordent à dire qu’elles pourraient avoir des répercussions importantes sur les écosystèmes fragiles du Sahara.

La végétation, habituellement clairsemée, pourrait connaître un développement inattendu, tandis que les cours d’eau, souvent asséchés, pourraient voir leur débit augmenter significativement. À plus long terme, ces précipitations exceptionnelles pourraient également modifier les sols et les paysages du désert.

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Il est important de rappeler que le Sahara connaît des épisodes pluvieux importants en moyenne une fois tous les 10 ans. Cependant, l’ampleur et la durée des précipitations actuelles pourraient faire de cet événement de 2024 un phénomène sans précédent depuis au moins 1994, voire depuis le début des relevés météorologiques !

Si les causes précises de ce dérèglement climatique restent à éclaircir, il est difficile de ne pas établir un lien avec le réchauffement climatique. Les modèles climatiques prévoient une intensification des événements météorologiques extrêmes dans les prochaines décennies.

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Le cas du Sahara nous rappelle ainsi la fragilité de notre planète et la nécessité d’agir pour limiter les effets du changement climatique.