L’incendie a dévasté pas moins de 165 hectares au PNG Béjaïa : le pire a été évité de justesse

L’incendie a dévasté pas moins de 165 hectares au PNG Béjaïa : le pire a été évité de justesse

L’incendie ayant ravagé, la semaine dernière, quelque 165 hectares au Parc national de Gouraya (PNG), “n’a pas été aussi grave qu’on le croyait”, a indiqué à l’APS son directeur, M. Tayeb Kerris, précisant que “par chance, les flammes ne s’étaient pas propagées vers la zone orientale.” Le feu aurait pu, donc, être dramatique s’il s’était étendu à la zone orientale, où se concentre l’essentiel du couvert végétal, les abris animaliers, le patrimoine archéologique et le port pétrolier à l’extrémité, a-t-il ajouté. Le premier responsable de ce site majestueux, a tenu également à rassurer que “les animaux, notamment la colonie des singes magots, qui s’y abritent, ont pris le temps de fuir, les habitations riveraines n’ont pas été touchées et les flammes se sont confinées dans une aire peu fréquentée par les touristes.”

La mise en place des premiers secours et les moyens engagés pour venir à bout de l’incendie, reste sujet à polémique. M. Kerris avouera à ce propos que “le piquet incendie a été rapidement installé. Mais, avec des effectifs réduits et la dissémination des moyens, dont une partie a été dirigée sur un autre foyer apparu au même moment à la lisière du quartier des 13-Martyrs, limitrophe au parc, on a atténué notre force de frappe.”

Le directeur du PNG aurait souhaité que le plan Orsec soit déclenché afin de réquisitionner les moyens d’intervention des entreprises locales, notamment le port et Sonatrach. “On n’a même pas de lances anti-feu, alors que la situation exigeait l’engagement de bombardiers ou de canadairs”, a-t-il déploré. Il a néanmoins tenu à rendre hommage aux sapeurs-pompiers arrivés même des wilayas limitrophes. Créé en 1984, le parc national de Gouraya s’étend sur une superficie de plus de 2 080 hectares étalés sur une bande de 12 km. Le Gouraya présente des richesses écologiques et esthétiques exceptionnelles, notamment la flore, dont certaines espèces sont d’une importance nationale comme la station à Euphorbia dendroïdes et celle du Bupleurum. Pour la faune, le parc est considéré comme une aire naturelle par excellence du singe magot et un véritable sanctuaire ornithologique favorable aux oiseaux sédentaires ou migrateurs. Il y a, entre autres, 15 sites historiques et 9 sites pittoresques. Cela dit, pour beaucoup observateurs, l’incendie qui a ravagé le parc de Gouraya doit inéluctablement donner à réfléchir aux concepteurs des interventions en cas de catastrophe.