ORAN – Une baisse significative de l’incidence de la tuberculose est enregistrée dans l’Ouest du pays au fil des années, a affirmé mercredi à Oran la directrice de l’Observatoire régional de la Santé (ORSO), Dr Naouel Belarbi.
« L’incidence de la tuberculose baisse d’année en année dans l’Ouest à la faveur du programme national de lutte contre cette pathologie », a précisé Dr Belarbi à l’occasion d’une rencontre scientifique organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose (24 mars).
La directrice de l’ORSO a fait état d’une réduction de l’incidence de 2%, à l’appui d’une évaluation comparative entre les seules années 2015 et 2016.
« Ces résultats constituent un indicateur des efforts fournis par les professionnels de la santé et par les différents partenaires, tant au plan du dépistage précoce que de la sensibilisation du grand public à l’importance de l’hygiène qui constitue le meilleur moyen de prévention », a-t-elle souligné.
« Les efforts consentis dans ce sens illustrent tout l’intérêt du Programme national de lutte contre la pathologie », a relevé Dr Belarbi, rappelant que l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) table sur une baisse de l’incidence entre 4 et 5% à l’horizon 2020, alors qu’en l’espace d’une année l’Ouest algérien a réussi à réduire ce taux à 2%.
De son côté, Dr Samira Oumellil, chargée de la tuberculose auprès du même Observatoire, a présenté des statistiques établies depuis 2013, année de la création de l’ORSO.
Les données communiquées par Dr Oumellil, relatives à la région Ouest, font état d’une baisse de l’incidence de la tuberculose, toutes causes confondues (pulmonaire et extra-pulmonaire), passant de 76 cas pour 100.000 habitants en 2013 à 67,2 cas/100.000 hab en 2016.
Selon cette même responsable, une nette amélioration est observée pour les deux types de tuberculose, avec une incidence établie en 2016 à 31,5 cas/100.000 hab pour la pulmonaire (contagieuse) et à 35,6 cas/100.000 hab pour l’extra-pulmonaire (non contagieuse).
Les incidences les plus élevées pour ces deux types ont été enregistrées (en 2016), respectivement dans les wilayas d’Oran (40 cas/100.000 hab) et de Saïda (46 cas/100.000 hab), a relevé Dr Oumellil.
Une centaine de spécialistes des différentes structures de la santé publique ont assisté à cette rencontre organisée par l’ORSO en collaboration avec la Direction de la santé de la wilaya d’Oran.
La manifestation, tenue à l’Institut national supérieur de formation paramédicale (INSFPM) de « haï Essalem », a vu les participants mettre notamment l’accent sur l’importance du dépistage précoce et de la consolidation du réseau de coordination entre les différents partenaires sanitaires.
Couvrant 10 wilayas, l’Observatoire régional de la Santé d’Oran est une annexe de l’Institut national de santé publique (INSP) sous tutelle du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.