ORAN – L’indisponibilité des salles et le manque flagrant en matière d’encadreurs sont les principaux obstacles qui freinent le développement du badminton à Oran, a déploré le président de la Ligue de wilaya de cette discipline.
« Nous trouvons des difficultés énormes pour disposer de salles de sports où travailler ou organiser des compétitions, notamment dans la commune d’Oran. Ce problèmes s’est accru après la fermeture du Palais des Sports ‘’Hammou-Boutelilis’’ qui connait des travaux de rénovation en prévision des jeux méditerranéens de 2021 », a déclaré jeudi à l’APS, Abdelkader Bentabet.
« Outre cet handicap de taille, nous faisons également face à des insuffisances en matière d’encadrement. Les techniciens exerçant dans cette discipline sont rares », a-t-il ajouté.
Fondée en 2016, la Ligue de wilaya d’Oran de badminton chapeaute pas moins de six clubs, un nombre ne répondant pas aux aspirations des dirigeants de cette instance qui tablaient, lors de la création de leur Ligue, sur un meilleur nombre de pratiquants au niveau de la capitale de l’Ouest, réputée être un pôle sportif par excellence.
« Pis, la situation du badminton oranais se détériore de plus en plus en raison du manque d’infrastructures capables d’accueillir la compétition, ce qui explique le fait que jusqu’à l’heure actuelle, nous peinons toujours pour démarrer la saison sportive », a encore dit le président de la Ligue de wilaya.
Soulignant la « bonne volonté » de la direction locale de la jeunesse et des sports pour aider cette discipline en débloquant, chaque année, une subvention de l’ordre de 400.000 DA, le même responsable a souhaité l’implication des responsables du sport scolaire dans le développement de la discipline à Oran en particulier et en Algérie d’une manière générale.
Il a souhaité à ce propos des facilités pour l’exploitation des sites sportifs appartenant au secteur de l’éducation, « un secteur où nous devons investir aussi pour attirer un maximum de jeunes souhaitant pratiquer ce sport », a estimé M. Bentabet, préconisant au passage la contribution des cadres de sport, non spécialisés qu’ils soient, pour rattraper le déficit enregistré dans ce domaine.
La fédération algérienne de Badminton avait organisé, à Oran, vendredi passé, un forum dédié notamment aux équipes nationales. Au cours de ce forum, il a été également question de discuter de l’état des lieux de cette discipline dans le pays et les perspectives de son développement, rappelle-t-on.
Dans une déclaration à l’APS, en marge de ce forum, le président de cette fédération, agréée en 2009, Amine Zoubir, a jugé que le badminton est en train de faire de grands pas, mais seulement dans des régions précises dans le pays. Il a cité Alger et Béjaïa, « et à un degré moindre Chlef ».