On vous en parlait déjà hier, la direction de campagne de Abdelaziz Bouteflika a publié un communiqué de presse dans lequel elle accuse ouvertement le candidat Ali Benflis et son entourage d’être les instigateurs des actes de violence qui ont perturbé certains meetings des représentants du président sortant.
Dans son communiqué, le staff de Bouteflika explique prendre acte « de la poursuite de comportements violents de la part de parties hostiles au déroulement serein et transparent de la campagne et de l’élection pour la présidentielle» avant de dénoncer «les auteurs de cette violence qui émane de représentants du candidat à la présidentielle, Ali Benflis».
Les équipes du président candidat mettent également en garde « contre les dérives d’un discours tendancieux, dangereux, porteur d’intimidations et de menaces directes, en l’occurrence celui adressé, via la télévision, par le candidat Ali Benflis aux walis et chefs de daïra, les invitant à faire attention à leurs enfants, comme pour leur suggérer que ceux-ci seraient en péril dans un après-élection qui ne lui serait pas favorable».
Pour beaucoup, ce communiqué de presse signé par la direction de communication de l’équipe dirigée par Sellal, est la preuve que le clan du président sortant, cède à la panique. Il semblerait que le discours offensif d’Ali Benflis commence à les inquiéter surtout que l’ancien premier ministre a été porté par de véritables marées humaines lors de ses derniers meeting.
En résumé, les appels de Benflis qui s’adresse aux citoyens en disant : «Défendez vos voix» conjugués aux actions populaires témoignant du rejet du 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika font douter le clan du président candidat. La crainte d’un vote-sanction est sûrement dans tous les esprits des équipes du chef de l’état.