Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé que l’Institut national du rein et de la greffe d’organes, situé à l’hôpital Frantz-Fanon, sera mis en service durant le premier semestre 2017.
« Toutes les mesures nécessaires pour garantir la mise en service de ce projet, dont la première pierre a été posée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika en 2006, seront prises pour garantir sa mise en service, au plus tard durant le premier semestre 2017 », a indiqué Boudiaf en marge des travaux d’une journée d’étude sur la greffe d’organes qu’il présidait à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la greffe du rein.
Ce projet, le premier du genre au niveau national, compte un hôpital spécialisé dans la greffe d’organes composé de 10 services, à l’instar d’un service spécialisé dans la greffe d’organes pour les enfants et un institut de recherches, de conférences et de colloques scientifiques.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que le nouveau projet de loi, qui sera présenté prochainement devant le Parlement, introduira un « changement dans le système sanitaire en Algérie de manière à faire de ce dernier une référence au sein de l’Organisation mondiale de la santé.
Le ministre a réfuté l’existence d’une pénurie de médicaments, soulignant que le problème relevait d’une « mauvaise gestion et organisation », ce qui est « inacceptable ».
Il a, dans ce sens, mis l’accent sur l’importance d’éviter ce genre de situation dans le futur, et ce à travers l’adoption, au préalable, d’un plan d’action. Le ministre a relevé la tendance vers la numérisation du secteur de la santé en vue d’éviter ce genre de désagrément, estimant que le recours aux nouvelles technologies est désormais plus qu’une nécessité. Le ministre a affirmé, par ailleurs, que les opérations de greffe du rein ont connu un « lancement effectif » durant les trois dernières années.
Il a déclaré que les autorités publiques accordent un intérêt particulier à cette spécialité qui est l’unique moyen pour le traitement de l’insuffisance rénale, notamment au dernier stade. 166 transplantations rénales ont été pratiquées en 2014 et 257 autres l’année dernière, a rappelé M. Boudiaf, qui a ajouté que l’année 2016 a connu un « léger retard » avec 244 opérations. Il a dans ce sens appelé les malades à trouver un donneur, seule solution pour mettre fin à leurs souffrances.
Le ministre a soutenu que l’Etat assurera la prise en charge à tout malade qui trouvera un donneur, exprimant le souhait de voir l’opération de don d’organe se développer dans le futur entre vivants et à partir de cadavres.
Le ministre a souligné que neuf établissements hospitaliers spécialisés pratiquent ce genre de greffe. Il a indiqué par ailleurs que quatre autres établissements hospitaliers souffrent d’ »insuffisances, qui seront rattrapées dans le futur en vue de les habiliter à pratiquer ce genre d’interventions chirurgicales ».
Lors de la rencontre organisée à l’Institut national du rein et de la greffe d’organes à l’hôpital Frantz-Fanon, à laquelle ont pris part des médecins spécialistes de différentes wilayas du pays, le ministre a écouté un exposé sur le bilan de plusieurs établissements hospitaliers spécialisés dans la transplantation rénale, à l’instar de ceux d’Oran, de Tlemcen, d’Annaba, d’Alger et de Blida.
Le ministre a critiqué le travail de certains de ces établissements sanitaires sur les plans matériel et humain, notamment ceux d’Oran, et a valorisé les résultats positifs réalisés par d’autres comme celui d’Annaba.